Objets animés
On pourrait définir Johann Le Guillerm comme un chercheur en équilibre, ou un clown acrobate expérimental. Une recherche qui s’inscrit dans l’élaboration d’un ensemble de machines poétiques qu’il manipule drôlement, créant ainsi un fascinant pas entre la matière et le mouvement. Il y a quelque chose comme un surgissement de l’inquiétante étrangeté, chère à Freud ou… à David Lynch, mais en version circassienne. Ce Terces sous chapiteau, dans le cadre du festival UtoPistes, est si visuel que les mots ne lui rendent pas justice.
Terces de Johann Le Guillerm. Du 30 mai au 4 juin au Parc de Parilly.
Decouflé en Stéréo
C’est un peu le spécialiste des ouvertures puisque Philippe Découflé est mondialement connu pour avoir orchestré la cérémonie d’ouverture de JO d’Albertville. Depuis le chorégraphe, à l’univers si particulier, a fait quantité d’autres choses. Entre autre, le spectacle Stéréo en 2022, qu’il a quelque peu amendé en Stéréo Deluxe pour l’ouverture des Nuits de Fourvière. Un spectacle total, comme il les aime, qui mêle concert, spectacle de danse et acrobatie. Il constitue un hommage plein et entier au rock.
Stéréo Deluxe de Philippe Decouflé. Du 31 mai au 3 juin aux Nuits de Fourvière (Théâtre antique).
Chante Forest !
Voilà un moment que l’on attendait le deuxième album solo original de l’Ardéchois-américain. Depuis le premier, Forest Pooky avait publié un EP et un disque de reprises, loin de chômer. Mais ce Violets are red, roses are blue and dichotomy est évidemment le bienvenu dans une veine qui mélange habilement toutes les marottes du musicien dont la fratrie fut à la tête des cultes Uncommonmenfrommars : rock, punk et folk. Un mélange de genres qui se prête particulièrement bien à la scène du Marché Gare qui l’accueille en live pour une release party.
Forest Pooky. Le 2 juin au Marché Gare.
La saison du Transfer
Festival de « musiques indépendantes et intrépides », « enfant terrible des festivals lyonnais », le festival Transfer est l’un des rares événements musicaux à programmer du rock autrement que sous l’angle de la nostalgie ou du gros raout stadier (ce qui va souvent ensemble). Bon, de nostalgie il y en a un peu en l’espèce quand même avec la présence du groupe belge Deus. Mais à moitié seulement. Car la bande de Tom Barman est toujours bien en activité discographique après quelques interruptions. Cette année, elle a sorti l’album How to replace it.
Deus est surtout connu pour une poignée d’albums des 90’s d’un rock foutraque et destructuré tels In a Bar Under The Sea et The Ideal Crash, pensionnaire du tube du groupe : Instant Street. À part ça, Transfer accueille des espoirs tels que le duo de guerrilleras Vulves Assassines et les Lyonnais de Vipères sucrées salées.
Festival Transfer. Le 3 juin au Transbordeur.
Soirée pyjama
Difficile, quand on s’intéresse au stand-up d’être passé ces derniers mois à côté de Rosa Bursztein. Rosa, son pyjama en satin (en soie ?), ses pieds nus et son rire qui cascade sur ses propres vannes. Rosa, comme le titre du spectacle de cette jeune humoriste, animatrice (OrgasmiQ sur Teva, le podcast Les Mecs que je veux ken, entre autres) et comédienne (elle a joué pour John Malkovic au théâtre et pour Stephen Frears et Cédric Klapisch au cinéma) qui s’épanouit dans l’humour féministe sans jamais se départir d’une bonne dose d’autodérision. Elle s’affranchit d’à peu près tous les tabous de jadis. Un vrai vent de fraîcheur sur l’humour.
Rosa de Rosa Bursztein. Le 3 juin à la Comédie Odéon.

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