À Lyon, cette semaine du 13 mars est décidément placée sous le signe de la mobilisation. Après de nombreuses actions de blocage et la manifestation du 15 mars contre la réforme des retraites, c’est au tour des luttes écologistes.
Greenpeace appelle ce samedi 18 mars les habitant·es de Lyon à se mobiliser contre l’exploitation des océans, et plus particulièrement l’extraction des minerais des fonds marins. Pour marquer le coup, l’ONG a choisi d’organiser un rassemblement à partir de 14 heures devant le Musée des Confluences. Celui-ci accueille justement une exposition sur l’impact des activités humaines sur l’eau, visible jusqu’à cet été.
Un rassemblement à Lyon contre le « massacre » des océans
Les activités minières dans les fonds marins sont régies par l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), basée à Kingston en Jamaïque. Cet organisme, fondé en 1994 sous l’égide de l’ONU, a la lourde tâche d’arbitrer l’organisation des activités d’extraction des minéraux, dont les gisements se situent pour la plupart dans les eaux internationales, où aucun pays n’a de droit particulier d’exploitation. L’AIFM doit veiller à ce que ces exploitations se fassent dans l’intérêt de l’humanité, tout en préservant le milieu marin.
L’AIFM n’a pour le moment autorisé aucune activité d’exploitation minière à visée commerciale. De nouvelles négociations internationales à ce sujet doivent reprendre ce jeudi 16 mars en Jamaïque.
Un véritable « massacre des abysses » en perspective, estime Greenpeace, qui alerte sur les conséquences d’une telle exploitation sur la biodiversité sous-marine, et la nécessité de préserver les océans, grands absorbeurs de CO2, pour lutter contre le changement climatique.

La crainte d’une exploitation des fonds marins dès cet été
Un rapport de l’Institut allemand Oeke, relayé par Greenpeace, attire notamment l’attention sur un gisement de nodules polymétalliques dans le Pacifique qui fait actuellement l’objet de toutes les convoitises. Ces minerais sont devenus indispensables, pour la fabrication des batteries des voitures électriques ou des éoliennes.
« Plus de 600 scientifiques et de nombreux États se sont déclarés contre [l’exploitation minière des fonds marins, ndlr], dont la France. Pourtant, Etats miniers et industriels sont sur les dents : ils vont tout faire pour obtenir un code minier international qui leur donne le droit de débuter l’exploitation commerciale des fonds marins à l’été 2023 », s’alarme l’ONG.
Greenpeace souhaite désormais que la France aille plus loin, en s’opposant fermement à la rédaction d’un tel code minier. La pétition lancée par l’ONG a d’ores et déjà récolté près de 158 000 signatures.

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