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[Direct] À Lyon, mobilisation record contre la réforme des retraites

Mardi 7 mars, l’intersyndicale a appelé à une forte mobilisation contre la réforme des retraites à Lyon. Rue89Lyon en fait le suivi en direct

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La place Bellecour à la manifestation contre la réforme des retraites à Lyon. ©LS/Rue89Lyon

La mobilisation contre la réforme des retraites avait connu un creux depuis la dernière manifestation, le 16 février. La faute à la période de vacances scolaires parisienne principalement. Mais cette stratégie s’est aussi avérée payante pour intensifier la mobilisation, particulièrement forte dans les rues de Lyon ce mardi 7 mars.

L’intersyndicale souhaitait mettre la France « à l’arrêt », pour protester contre la réforme des retraites et le report de l’âge légal à 64 ans. Les précédentes mobilisations avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à Lyon, et jusqu’à deux millions de personnes en France. Mais plus que les manifestations, les syndicats comptent surtout sur les grèves pour faire plier le gouvernement.

Ce mardi 7 mars au matin à Lyon, la raffinerie de Feyzin et la centrale hydroélectrique de Villeurbanne-Cusset ont été mises à l’arrêt par les grévistes. Dans les deux cas, la grève pourrait être prolongée.

Du côté des enseignants, l’académie de Lyon a annoncé qu’environ 1 enseignant sur 3 était en grève. Le syndicat FO lui, indiquait 75% de grévistes, et environ 103 écoles fermées dans le Rhône.

La place Bellecour à la manifestation contre la réforme des retraites à Lyon. ©LS/Rue89Lyon
La place Bellecour à la manifestation contre la réforme des retraites à Lyon.Photo : LS/Rue89Lyon

Mobilisation record contre la réforme des retraites à Lyon

L’intersyndicale du Rhône avait appelé à un sixième acte, à 11 heures à la Manufacture des tabacs (Lyon 8e), jusqu’à la place Bellecour (Lyon 2e). À l’arrivée, les syndicats se sont félicité d’avoir réuni 50 000 personnes dans les rues de Lyon, un niveau historique, quand la préfecture annonçait environ 25 000 manifestants.

La dernière manifestation contre la réforme des retraites du 16 février dernier avait enregistré un recul de participation : 20 000 personnes selon les syndicats et 8000 selon la police à Lyon. La précédente manifestation la plus suivie à Lyon remonte au 7 février, avec 45 000 manifestants (selon les syndicats) et 25 000 (selon la police).

Plus dense, la manifestation a connu plus de violences. Une partie du cortège de tête, constituée en black bloc voulait montrer « sa colère noire », comme l’indiquait leur banderole. Ces manifestants ont détruit les vitrines de plusieurs banques, panneaux publicitaires et boîtes d’interim sur le cours Gambetta.

À l’approche de la rue de la Barre, près de la place Bellecour, les tensions avec les forces de l’ordre se sont accrues. Pendant plusieurs dizaines de minutes, les forces de l’ordre ont répliqué aux jets de projectiles par des grenades lacrymogènes, des tirs de canon à eau et des charges, le LBD à l’épaule. Le cortège syndical peinait à passer à l’arrière de ces violences pour rejoindre la place Bellecour. Les tensions se sont ensuite déportées sur la place Antonin Poncet, avec une sorte de barricade montée rue des Marronniers, mais qui n’aura pas duré. A partir de 15h, la place Bellecour s’est progressivement vidée.

Fin de journée, la préfecture fait son bilan. Six personnes ont été interpellées. Elle annonce également que 35 policiers ont été légèrement blessés. Elle note des dégâts sur des commerces (tags sur les vitrines, panneaux d’affichage) et sur quelques véhicules de la police nationale touchés par des projectiles. Les services de l’État évoquent sept blessés chez les manifestants. Pour l’instant, aucune information à ce niveau n’est remontée des street medics présents le terrain.

La manifestation s’achève petit à petit ce mardi 7 mars. Demain, à l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, plusieurs rendez-vous sont prévus à Lyon. L’intersyndicale du Rhône lance un appel au rassemblement ce mercredi 8 mars à 11 heures devant le MEDEF, pour une prise de parole et un échange de témoignages. Les collectifs Droits des femmes 69 et Grève féministe donnent rendez-vous dès 17h sur la place Bellecour. La manifestation débutera à 18 heures.

La place Antonin Poncet est vidée par les forces de l’ordre, qui accompagnent les manifestants vers la place Bellecour, sans grande résistance. À la frontière des deux places, quelques manifestants restent toujours farouchement devant les forces de l’ordre, sans véritable action ni protestation.

Le paysage se vide à Bellecour malgré la musique techno qui résonne encore au sud de la place, là où les opposants à la réforme s’ambiancent sous la pluie.

La manifestation prend fin au niveau de la place Bellecour.Photo : PL/Rue89Lyon

En chiffres

La préfecture annonce 25 000 manifestants pour ce mardi à Lyon. Les syndicats en annoncent environ 50 000, soit le plus grand nombre depuis le début des mobilisations contre la réforme des retraites.

Axelle a 20 ans. Étudiante a l’école 3A, elle manifeste surtout pour sa mère, infirmière de 55 ans déjà « trop abîmée par son travail ». Aujourd’hui c’est la première fois qu’elle a manifesté sous les gaz : « j’ai vraiment eu peur, les mouvements de foule ça m’angoisse, surtout quand tu crois étouffer« 

Axelle, étudiante à l’école 3A achève sa première manifestation contre la réforme des retraites sous les gaz et les bousculades.Photo : LS/Rue89Lyon

Les tensions s’étaient apaisées devant la rue des Marronniers, où une barricade s’est montée. L’ambiance étaient même devenue festive avec l’arrivée d’une fanfare. Après une charge, et des tirs de lacrymogène, les forces de l’ordre ont fini par reprendre le contrôle de la barricade, sans grande résistance.

Les policiers ont finalement repris le contrôle de la barricade montée par les manifestants contre la réforme des retraites.Photo : PL/Rue89Lyon

En chantant l’internationale, le cortège étudiant est arrivé à Bellecour.

Le cortège étudiant est arrivé au niveau de la place Bellecour pour achever la manifestation entamée à 11 heures.Photo : LS/Rue89Lyon

Une barricade commence à se monter, rue des Marronniers, près de la place Antonin Poncet. Les manifestants utilisent le mobilier d’une terrasse de bar à proximité.

Faite de table et de chaises, une barricade se monte rue des marronniers lors de la manifestation du 7 mars contre la réforme des retraites. ©PL/Rue89Lyon
Faite de table et de chaises, une barricade se monte rue des marronniers lors de la manifestation du 7 mars contre la réforme des retraites.Photo : PL/Rue89Lyon

Les forces de l’ordre ont chargé depuis la rue de la Barre, repoussant les manifestants jusqu’à la place Bellecour.

Les forces de l’ordre font reculer les manifestants jusqu’à la place Bellecour  ©PL/Rue89Lyon

Les tensions persistent à l’entrée de la rue de la Barre, alors que le cortège peine à avancer. Une partie des manifestants du cortège de tête reste devant le cordon de policiers, qu’ils provoquent. Après des jets de projectile, les policiers chargent et répliquent avec des jets de canon à eau.

Plus en arrière, le service d’ordre des syndicats maintiennent un cordon entre ces tensions et le reste du cortège qui tente d’atteindre la place Bellecour.

À quelques mètres de là, notre journaliste a vu une jeune femme de 23 ans qui circulait en trottinette prendre un tir venu des forces de l’ordre, en pleine jambe, à la cheville. Les streets médics tentent de la prendre en charge. « J’ai peur d’être handicapée », angoisse-t-elle, en larmes.

La jeune femme touchée à la cheville voit apparaître un hématome et ne peut plus bouger la cheville. Un diagnostic médical n’a pas encore été posé sur sa blessure.Photo : LS/Rue89Lyon

À peine le black bloc arrivé devant la rue de la Barre, en amont de la place Bellecour, cette fois les forces de l’ordre n’ont pas attendu. Ils ont tout de suite arrosé les manifestants de lacrymogènes, puis d’un tir de canon à eau. Après quelques jets de bouteilles, les CRS ont ensuite chargé le cortège pour récupérer la banderole des manifestants, leur administrant quelques coups de matraque au passage.

Alors qu’une partie du cortège s’avance vers la place Bellecour, en passant par la place Antonin Poncet, une partie des manifestants restent devant les camions et policiers alignés devant la rue de la Barre, et la tension monte.

L’avant du cortège quitte la place Gabriel Péri et s’avance sur le Pont de la Guillotière.

Le cortège de la manifestation du mardi 7 mars va rejoindre le Pont de la Guillotière. La mobilisation prendra fin au niveau de la place Bellecour Photo : PL/Rue89Lyon

Plus en arrière dans le cortège, Eugénie, Étienne et Ludovic sont enseignants contractuels au lycée professionnel Hélène Boucher à Vénissieux.
En poste depuis deux ans, ils et elle considèrent que les retraites ne les concernent pas directement.

« On a du combat avant. On est même pas surs d’avoir une retraite. On le fait pour nos collègues et nos parents. »

Ils ne sont pas défaitistes pour autant, en septembre ils s’étaient mobilisés contre l’augmentation de 50% des durées de stage pour les élèves. « Et on a fait plier le gouvernement » tacle Étienne avant de conclure malicieusement : « preuve que c’est possible »

Loin des tensions de début de cortège, trois enseignants contractuels en lycée professionnel à Vénissieux, défilent avec le cortège syndical. ©LS/Rue89Lyon
Loin des tensions de début de cortège, trois enseignants contractuels en lycée professionnel à Vénissieux, défilent avec le cortège syndical.Photo : LS/Rue89Lyon

Dans la rue Sébastien Gryphe, les pompiers sont intervenus pour éteindre un caddie en feu.

Un pompier éteint le feu sur un caddie enflammé par les manifestantsPhoto : LS/Rue89Lyon
Les pompiers interviennent aussi sur l'incendie d'un objet non-identifié au milieu de la rue Sébastien Gryphe. Les voitures ont aussi subi des dégâts. ©LS/Rue89Lyon
Les pompiers interviennent aussi sur l’incendie d’un objet non-identifié au milieu de la rue Sébastien Gryphe. Les voitures ont aussi subi des dégâts.Photo : LS/Rue89Lyon

Alors que les forces de l’ordre étaient jusqu’alors en retrait, le cortège constitué derrière la banderole « Nous sommes dans une colère noire » fait l’objet de tirs de lacrymogènes, cours Gambetta, au niveau de la banque BNP Paribas. Quelques minutes avant, les membres du black bloc ont cassé les vitrines de plusieurs banques et les vitres de panneaux publicitaires. Ils avaient aussi visé les policiers avec des tirs de mortiers.

Le cours Gambetta se retrouve noyé sous les gazs lacrymogènes peu après le croisement avec l’Avenue Jean Jaurès.Photo : PL/Rue89Lyon

Les policiers coupent en deux le cortège de tête. Le black bloc, qui se noyait jusque là dans le reste du cortège, est maintenant plus exposé aux offensives des forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre ont fait une percée dans le cortège, et récupéré une des banderoles du black bloc. Les manifestants qui ne se sont pas enfuis face à la charge se retrouvent contre les murs.

1 enseignant sur 3 est en grève dans l’académie de Lyon.

Dans l’académie de Lyon, le taux de participation général à la grève des agents de l’éducation national est de 31,09 %.
On compte 33,84% d’enseignants en grève, dont 36,53 % enseignants de 1er degré, et
31,12 % d’enseignants de 2nd degré selon le Ministère de l’Éducation Nationale.

Pour le second degré, la participation générale dans les collèges est estimée à 34,76 %, dans les lycées d’enseignement général et technologique à 25,45 % et dans les lycées professionnels à 21,79 %.

Cours Gambetta, le début de la manifestation a maintenant dépassé la rue Garibaldi. Des premières tensions ont éclaté avec les forces de l’ordre. Le cortège de tête est beaucoup plus fourni que lors des manifestations précédentes, et une partie de ce cortège, qui ne s’est pas positionnée à l’avant, est aussi plus offensive. Lors des précédentes mobilisations, seules les banques et panneaux publicitaires étaient visés. Cette fois, deux agences d’interim ont également vu leurs vitrines être brisées.

Au croisement de la rue Vendôme, de nouvelles tensions éclatent avec les policiers.

Un black bloc s'est formé, et se noie au milieu du cortège de tête. Contrairement aux manifestations précédentes, ses membres sont beaucoup plus offensifs ce mardi 7 mars. ©LS/Rue89Lyon
Un black bloc s’est formé, et se noie au milieu du cortège de tête. Contrairement aux manifestations précédentes, ses membres sont beaucoup plus offensifs ce mardi 7 mars.Photo : LS/Rue89Lyon

Aude et Corine sont enseignantes de maternelle à Grezieu-la-Varenne. Âgées de 52 et 50 ans, elles se sont déguisées en grand-mères car c’est ainsi qu’elles s’imaginent enseigner à 60 ans passés. Pour Corinne se mobiliser aujourd’hui a un coût :

« J’ai tellement besoin d’argent pour financer les études de mes enfants que je fais des stages de remise à niveau, des heures sup’ a gogo pour grappiller chaque sou que je peux. Pourtant aujourd’hui je suis en grève car la colère est plus lourde dans la balance. »

Dans l’école de ces deux enseignantes, toute la partie élémentaire est fermée aujourd’hui.

Deux enseignantes en primaire, mobilisées contre la réforme des retraites à Lyon, le 7 mars. ©LS/Rue89Lyon
Deux enseignantes en primaire, mobilisées contre la réforme des retraites à Lyon, le 7 mars.Photo : LS/Rue89Lyon

Présents à chaque manifestation, les archéologues en archéologie préventive de l’INRAP se sont rassemblés en cortège contre la réforme des retraites ce mardi 7 mars. Un article est à venir dans Rue89Lyon sur leur conditions de travail et leur opposition à la réforme.

Les archéologues de l'INRAP, mobilisés contre la réforme des retraites le 7 mars. ©Laure Solé/Rue89Lyon
Les archéologues de l’INRAP, mobilisés contre la réforme des retraites le 7 mars.Photo : Laure Solé/Rue89Lyon

Depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, le secteur culturel et plus particulièrement le milieu du spectacle se fait remarquer avec un cortège dense et dynamique. Une fois encore, ce mardi 7 mars, ils et elles sont au rendez-vous.

Les journalistes sont aussi dans la rue pour manifester. Ioulia travaille depuis 20 ans à Euronews. Elle vient pour protester contre la réforme des retraites mais aussi contre le plan de licenciements menaçant 198 emplois dans le siège lyonnais d’Euronews. Parmi ces emplois, on retrouve deux tiers de journalistes qui parlent plusieurs langues. Ioulia fait partie de la rédaction russe. Euronews prévoit le redéploiement dans plusieurs capitales européennes.

Ioulia, journaliste à Euronews mobilisée contre la suppression d’emploi au sein de la chaîne de télévision lors de la manifestation contre la réforme des retraites  Photo : LS/Rue89Lyon

À côté de Ioulia, des journalistes du Progrès et de France 3 qui arrivent au goutte à goutte. Ça n’a pas été facile de faire le choix de se mettre en grève. Pour Sandrine, journaliste au Progrès, c’est la première fois :

« Aujourd’hui, je devais couvrir la mobilisation, mais j’ai voulu y participer pour une fois. Je me suis permise de le faire parce que je savais que des collèges la médiatiseraient et me remplaceraient, sinon peut-être que j’aurai plus hésité. À l’agence de Tassin par exemple presque tout le monde est en grève ! »

Demain, Sandrine ira couvrir la mobilisation de l’intersyndicale devant les locaux du MEDEF.

Du côté de Rue89Lyon, les cinq membres de la rédaction de Rue89Lyon ont choisi de couvrir cette journée de forte mobilisation par un live, qui mobilise tous les journalistes. Le 16 février, lors de la précédente journée de mobilisation, toute la rédaction était en grève contre la réforme des retraites et notre site était à l’arrêt.

Les travailleuses de la propreté mobilisées mardi 7 mars à Lyon Photo : LS/Rue89Lyon

Tout à gauche derrière la banderole des travailleuses de la propreté, Mama a dû arrêter de travailler pendant 10 ans pour élever ses enfants. Elle travaille donc encore à 66 ans et montre ses mains déformées par un travail « pénible et douloureux », dans un secteur majoritairement féminin.

Les mains de Mama, manifestante usée par son travail dans la propretéPhoto : LS/Rue89Lyon

Le cortège jeune est au rendez-vous. Il rassemble des étudiant·es de toutes les universités de Lyon et de plusieurs écoles, comme Science Po ou l’ENS, ainsi que des lycéen·nes. Ce matin, les deux campus de Lyon 2, le campus de la manufacture des Tabacs à Lyon 3, l’ENS de Lyon et Science Po Lyon étaient bloqués.

Au moins trois lycées étaient également bloqués à Lyon, dans les 2e, 1e et 4e arrondissements.

Damien travaille dans l’environnement, Fanny est puéricultrice à Lyon. Pour Damien c’est la première manifestation de cette mobilisation, il n’avait pas pu se libérer sur les précédentes : « C’est parce que c’est maintenant qu’il y a moins de monde qu’il faut se mobiliser. Le sénat est encore plus favorable à la réforme, aucune raison de ne pas être là »

Damien et Fanny prêts à manifester ce mardi 7 mars au départ de la Manufacture des Tabacs  Photo : LS/Rue89Lyon

Il est 11h15, heure de rendez-vous donnée aux manifestants contre la réforme des retraites à Lyon. Beaucoup d’entre eux se pressent déjà sur l’esplanade de la manufacture des Tabacs et le cours Albert Thomas est noir de monde.

Avant que la manifestation ne s’élance, les manifestants se rassemblent sur le cours Albert Thomas.Photo : Laure Solé/ Rue89Lyon

À l’entrée de l’allée Hannah Arendt, les manifestants sont fouillés par les policiers. Un dispositif de sécurité qui n’était pas présent lors des quatre précédentes manifestations début 2023, qui se sont élancées de la Manufacture des tabacs.

Photo : Laure Solé/Rue89Lyon

Le syndicat CGT Lyonnais de l’Energie annonce 90% de grévistes à la centrale hydroélectrique de Cusset, à Villeurbanne. Les agents en grève ont voté « une baisse de charge progressive jusqu’à l’arrêt totale de la production ».

Ils indiquent également qu’une reconduction de leur mouvement de grève a été votée pour toute la semaine. En lien avec les électriciens et gaziers de leur syndicat, ils envisagent également des coupures d’énergie ciblées en protestation contre la réforme des retraites

Une manifestation doit avoir lieu jeudi 9 mars à 11h devant la centrale de Cusset.

La raffinerie de Feyzin est bloquée depuis ce matin. 80% du personnel est gréviste selon le syndicat FO Total. Déjà, depuis le 6 mars, le dépôt et la sortie de carburant étaient limités par les grévistes.

Une assemblée générale est prévue demain, mercredi 8 mars, en début d’après-midi pour voter de la suite du mouvement, et d’une possible reconduction.

Des lycées sont également bloqués à Lyon, comme ici au lycée Juliette Récamier dans le 2e arrondissement où se trouve l’une de nos journalistes.

Ils s’opposent à la réforme des retraites mais portent aussi des combats propre à la jeunesse, comme la lutte contre la précarité étudiante. Ils demandent les repas du Crous à 1 euros, et refusent la sélection opérée par Parcoursup et le Service national universel (SNU).

Le lycée Juliette Récamier (Lyon 2e) est bloqué par des lycéens, mardi 7 mars au matin. ©OM/Rue89Lyon
Le lycée Juliette Récamier (Lyon 2e) est bloqué par des lycéens contre la réforme des retraites et la sélection de Parcoursup, mardi 7 mars au matin.Photo : OM/Rue89Lyon

Les lycées Saint-Exupéry à Lyon 4e, et le lycée Lamartinière-Diderot à Lyon 1er, étaient aussi bloqués ce matin.

Du côté de la SNCF, les cheminots grévistes sont plus nombreux et la circulation des trains est grandement diminuée en région Auvergne-Rhône-Alpes et à Lyon.

Sur l’axe Sud-Est, un TGV INOUI sur trois et un OUIGO sur quatre seront en circulation. Concernant les TER, un train sur cinq devrait circuler en moyenne. Il n’y aura aucun départ d’Intercités en Auvergne-Rhône-Alpes.

L'ENS de Lyon (7e) est bloqué mardi 7 mars au matin, contre la réforme des retraites. ©AnoukTaussac/Twitter
L’ENS de Lyon (7e) est bloqué mardi 7 mars au petit matin, contre la réforme des retraites.Photo : AnoukTaussac/Twitter

Du côté des universités, petit tour d’horizon des blocages avant 8h :

  • Les deux campus de l’université Lumière Lyon 2 (quais et Bron) sont bloqués par des étudiants. L’université a fait savoir qu’ils resteraient donc fermés aujourd’hui.
  • L’accès au campus de la Manufacture des Tabacs de l’Université Jean Moulin Lyon 3 est également bloqué.
  • L’ENS de Lyon est bloqué
  • Science Po Lyon est bloqué

Les deux bibliothèques universitaires de l’université Lyon 2 sont fermées.

Du côté des TCL, on note un peu moins de perturbations sur les métros que lors des premiers jours de mobilisation, en janvier.

  • Les ligne A et D circulent avec une fréquence de 4-5 min
  • Les ligne B et C circulent normalement
  • Les funiculaires F1 et F2 circulent normalement

Du côté des tramways :

  • La ligne T1 circule avec une fréquence de 10 min 
  • La ligne T2 circule avec une fréquence de 10 à 15 min 
  • La ligne T3 circule avec une fréquence de 9 min 
  • La ligne T4 circule avec une fréquence de 15 min 
  • La ligne T5 circule avec une fréquence de 10 min 
  • La ligne T6 circule avec une fréquence de 15 à 20 min 
  • La ligne T7 circule normalement

Enfin pour les bus, quelques lignes ne circulent pas : C6 E, C15 E, 7, 14, 15E, 17, 34, 50, 50E, 57, 64, 65, 66, 76, 78, 81, 95, S1, S4, S6, S9, S11, S12, ZI8

Les lignes suivantes circulent avec une fréquence allégée : C1, C3, C5, C7, C9, C11,C12, C13, C15, C16, C17, C18, C19, C20, C21, C24, C25, C26, 2, 3, 8, 10, 10E, 15, 16, 20, 21, 22, 24, 25, 35, 37,45, 46, 49, 52, 60, 62, 63, 67, 68, 69, 70,73, 79, 80, 85, 86, 88, 90, 93.

D’autres lignes circulent uniquement partiellement

  • La ligne C12 circule uniquement entre « Hôpital Feyzin Vénissieux» et « Jean Macé »
  • La ligne C25 circule uniquement entre « Gare Part Dieu » et « St Priest Plaine de Saythe »
  • La ligne 35 circule uniquement entre « Vénissieux le Charréard » et « Jean Macé »
  • La ligne 93 circule uniquement entre « Hôpital Feyzin Vénissieux » et « Porte des Alpes »

Pour commencer, un petit point sur quelques grèves prévues sur la Métropole de Lyon.

Le syndicat SNUIPP-FSU 69, qui représente les professeurs des écoles, annonce 60% des grévistes dans les écoles du Rhône, avec 103 écoles fermées. Le syndicat appelle aussi à se mobiliser le lendemain, 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Le syndicat SNUDI-FO 69, annonçait de son côté 75% de grévistes dans les écoles primaires et maternelles du Rhône.

La Ville de Lyon annonce que le service des cantines de 190 écoles sur 208 sera perturbé. Avec :

  • 158 avec le restaurant fermé
  • 26 avec un accueil pique-nique
  • 32 garderies du matin fermées
  • 84 accueils « Après la classe » fermés
  • 84 accueils « Fin d’après-midi » fermés
  • 7 accueils « Atelier du mercredi fermés »

Bonjour à toutes et tous !

Toute la journée ce mardi 7 mars, la rédaction de Rue89Lyon garde un œil sur la mobilisation contre la réforme des retraites dans la Métropole de Lyon. Suivez en direct les différentes actions et manifestations sur ce fil.


#Réforme des retraites

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