L’intersyndicale du Rhône s’est réunie à Lyon ce lundi 23 janvier à la Bourse du Travail (Lyon 3è) en vue de la prochaine journée de grève nationale contre la réforme des retraites. Mardi 31 janvier, tous les syndicats ayant appelé à la mobilisation du 19 janvier seront de nouveau présents :
« Unis et déterminés pour faire retirer ce projet de réforme des retraites »
Il s’agit notamment de la CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU, CNT-SO, CNT, et les syndicats de jeunesse Fage et Unef. À Lyon, la manifestation débutera à nouveau à la Manufacture des Tabacs (Lyon 3è) cette fois-ci à 14 heures. Elle s’achèvera place Bellecour (Lyon 2è).
Vers l’acte II des mobilisations contre la réforme des retraites
Alors que le gouvernement ne se projetait pas dans l’idée d’une mobilisation massive lors de la journée du 19 janvier, il a été forcé de reconnaître qu’il s’était trompé. Pour François Jandaud, responsable du FSU 69 interrogé par le Progrès, la stratégie de l’État vis-à-vis de la réforme ne fonctionne pas :
« L’huile sur le feu que le gouvernement jette en expliquant qu’il ne bougera pas est plutôt un levier de mobilisation que quelque chose qui décourage les collègues. »
Le 19 janvier à Lyon, entre 23 000 personnes selon la préfecture, et 38 000 personnes selon les syndicats ont manifesté jusqu’à la place Bellecour. Le taux de grévistes en France a atteint 70% chez les enseignants du primaire selon le Snuipp-FSU, 43% à la SNCF et 28% chez les fonctionnaires.
De quoi motiver les syndicats locaux, qui multiplient leurs actions contre la réforme : pour Sonia Paccaud (CFDT) et Xavier Boiston (FO), il s’agit de distribuer des tracts, de faire signer la pétition en ligne contre la réforme des retraites, de remplir les caisses de grève et de soutenir les travailleurs qui bloquent leur activité productive.
Un sentiment général d’injustice
Dans les rues de Lyon le 19 janvier, les manifestants ont dénoncé un sentiment d’injustice et beaucoup ont déjà déclaré qu’ils ne s’arrêteraient pas à une journée de grève. C’était notamment le cas de Johanna, ATSEM à Corbas :
« Savoir que j’ai encore deux ans de plus à faire, je ne peux pas. On reviendra. »
Plusieurs assemblées générales et réunions s’organisent dans les différents corps de métier, parmi les étudiants et dans des organisations militantes autonomes pour envisager la suite du mouvement.
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