C’est un bras de fer qui dure entre la CGT et la direction locale de Total Energies. Depuis lundi, des réquisitions ont débuté sur le site de Feyzin, pour contraindre les agents à reprendre le travail. Alors que certaines raffineries du groupe ont repris l’activité, le mouvement continue à Feyzin comme à Gonfreville.
À Feyzin, au-delà de la question des salaires, c’est celle de la sécurité qui préoccupe la CGT. Selon elle, en deux ans, 11 accidents « très graves » ont été enregistrés.
« La CGT alerte le préfet depuis des années sur des manquements aux arrêtés préfectoraux, écrit le syndicat dans un communiqué. Il en va de la sécurité des employés et de la population. »
Total Energies dément tout manquement aux normes de sécurité dans la raffinerie de Feyzin
Court-circuit, incendies, accident sur un tuyau de refoulement… Plusieurs incidents ont blessé des ouvriers de l’entreprise ces dernières années, selon la CGT. Toujours selon le syndicat, la direction a « abusé des réquisitions » pour faire sortir du site des produits pétroliers cette semaine.
« Ceci sans appliquer les procédures de sécurité. Les capteurs qui mesurent les concentration de gaz dans l’air étaient en alarme hier après-midi, accusant un environnement explosif », poursuit la CGT.

Comme rapporté par le Progrès, Total Energies a voulu rassurer tout le monde :
« L’opérateur a pris les mesures conformes à nos procédures de transfert de produits en diminuant notamment le débit de chargement », a déclaré la direction.
Selon elle, aucune valeur anormale n’a été enregistré par les analyseurs de qualité de l’air Atmo.

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