Où la bass music rayonne
C’est pas parce que Jarring Effects, emblématique (le mot est faible) label lyonnais porté sur le dub et toutes ces sortes de choses à grosses basses, n’a pas d’anniversaire en forme de compte rond à fêter qu’il se laisse abattre. C’est donc ses 27 ans d’existence que fête le label avec cette édition du Jarring Fest’, un temps empêché, comme tout ce qui émet un son via un ampli, par le Covid. Revoilà donc le Fest’, événement créatif répandu sur trois jours, à la Rayonne du côté de Villeurbanne. Avec en guise de programmation bien fraîche Schvédranne, James Stewart, Flore en B2B avec Glitter 55 ou encore une création de French 79 et Fred Nevché baptisée The Unreal story of Lou Reed.
Jarring Fest’, les 9, 10 et 11 septembre à la Rayonne.
La rentrée sonique de Jess’
Ne vous y trompez pas, sous ce blase Tinder de zouze de Seine-Saint-Denis, se cache en réalité un type mal rasé (ce qui arrive probablement plus souvent qu’on ne le croit sur Tinder). Le dénommé Geoffroy Laporte (du genre fermée, la porte) semble tout droit téléporté de l’ère grunge avec son allure et ses guitares débraillées qu’il emploie à défourailler du grunge donc, du garage, du shoegaze, tous ces genres musicaux qui se jouent très fort en regardant ses pompes. Vous vouliez une rentrée en force ? La voilà.
Jessica93, le 9 septembre au Sonic.
Dans quel état Depardon erre
Si ce n’est déjà fait, il est encore temps d’aller admirer l’exposition Depardon. A savoir « Errance », série de photos que le photographe et cinéaste accompagna d’un essai sur la genèse de son art dans lequel il cherche la bonne distance entre l’homme et le monde (quête louable mais pas dénuée de difficulté, on en conviendra).
« L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là ? », écrit-il alors tout simplement.
Les photos ? Des cadres verticaux de paysages ou de villes qui marquent des lignes de fuite et nous emportent, nous aspirent, comme mus par une force invisible, qui seraient, selon Depardon, comme exorcisme à notre peur du monde.
Errance de Raymond Depardon, jusqu’au 25 septembre à la Galerie Cinéma (Lyon 1er)

Sciarroni se tape sur les cuisses
Explorer les variations de formes de danses traditionnelles c’est un peu l’un des credos d’Alessandro Sciarroni. En 2016, le chorégraphe avait déjà présenté à l’Opéra de Lyon, TURNING_Motion sickness basé sur les mouvements des derviches tourneurs. Avec The Collection, il reprend l’argument développé dans FOLK-S qui s’inspirait du Schuhplatter, cette danse bavaroise folklorique consistant à se taper sur les chaussures et les mollets. Et en fait, contre toute attente, avec le concours des danseurs du ballet de l’Opéra de Lyon, un spectacle sexy et organique, hypnotique jusqu’à envoûtement.
The Collection d’Alessandro Sciarroni , du 7 au 13 septembre à l’Opéra de Lyon,

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