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Piqûres dans les salles de concert à Lyon : « Notre priorité est la prise en charge des victimes »

À Lyon, le milieu de la nuit est secoué depuis début avril par le phénomène dit « des piqûres ». Des personnes disent avoir été piquées au moyen d’une seringue, droguées pour certaines. S’il est difficile d’en savoir plus sur ce phénomène – psychose ou vrai danger -, les salles de concerts s’adaptent pour assurer la sécurité des usagers.

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Préfecture GHB piqure Lyon

Après la crise liée au covid-19, les salles de concert de Lyon doivent faire face à un nouvel enjeu sanitaire : des personnes disent avoir été piquées à la seringue lors de soirées. La réduction des risques, liée aux drogues et aux agressions en milieu festif est un enjeu habituel pour les salles de concert.

Mais depuis la réouverture des lieux de fêtes nocturnes, en mars, ce phénomène vient semer l’inquiétude chez le public et les salles. Plusieurs lieux de fête lyonnais ont été concernés par la situation. Les salles de concert tentent de réagir, comme elles le peuvent.

« On n’a pas hésité à communiquer sur la problématique des piqûres parce qu’on s’est senti aussi victimes »

David Fontaine, directeur de la programmation au Transbordeur, se montre particulièrement touché :

« On a fait partie de la première vague concernée par cette nouvelle problématique. Ça n’a pas facilité le fait de retrouver un lien de confiance entre le public nos lieux. On a été plutôt réactifs car on a accru notre surveillance et on n’a pas hésité à communiquer sur la problématique parce qu’on s’est senti aussi victimes. C’est une problématique nouvelle, inquiétante, traumatisante et on n’a pas d’arme absolue pour lutter contre ça. »

Difficile de savoir ce qu’il en est très exactement du phénomène à Lyon. En France, plus de 800 plaintes ont été déposées. Mais pour l’heure, malgré les témoignages et les enquêtes, les autorités de santé n’ont pas trouvé d’éléments probants sur des injections de drogue ou sur de potentiels agresseurs. Reste que les fêtards sont parfois inquiets.

Selon David Fontaine, la communication autour de ce problème et l’appel à la vigilance collective a permis « une prise de conscience globale qui a largement stoppé l’hémorragie ». Aucun nouveau cas ne s’est présenté au Transbordeur.

Un protocole en cours de création à Lyon pour la prise en charge des cas de piqûres

À Lyon, plusieurs réunions ont été organisées, dès mi-avril, entre les pouvoirs publics et les gérants de salles de concert et établissements de nuit autour de ce phénomène. Des enquêtes ont également été ouvertes dans la Métropole de Lyon, et les protocoles de sécurité renforcés dans de nombreux lieux et festivals. Fabien Hyvernaud explique :

« Notre priorité, c’est la prise en charge des victimes, de faire en sorte que les hommes et surtout les femmes se sentent bien chez nous. On travaille avec les services de la Ville de Lyon et l’ensemble des organisateurs sur un protocole de formation de nos équipes. »

Entre ces piqûres et la reprise lente de l’épidémie de covid, la reprise en demi-teinte des salles de concert n’enlève rien des espoirs placés dans l’été et la rentrée prochaine.


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