Il n’y avait pas vraiment de suspense dans la 10e circonscription du Rhône. Thomas Gasilloud, député sortant de la majorité présidentielle, conserve son siège. Avec 65,31% des suffrages exprimés, il devance nettement Michèle Edery (34,69%) dans ce duel Majorité présidentielle / Nupes.
Thomas Gassilloud, député d’un territoire toujours à droite
Au premier tour, Thomas Gassilloud, candidat sous l’étiquette Agir (parti de centre-droit fondés par d’anciens membres de LR, ndlr) et membre de la majorité présidentielle, avait largement devancé ses concurrents. Notamment la candidate de l’union de la gauche, la socialiste Michèle Edery, qui pointait déjà à 13 points.
Par ailleurs, Sophie Cruz, candidate LR, est arrivée en troisième position avec 16% des voix. Un score, au regard de la participation, qui ne lui permettait pas de se maintenir. Une déception et un recul par rapport à 2017. Déjà candidate, prenant la suite de son mari Christophe Guilloteau en plein débat sur la moralisation de la vie politique, elle avait été largement battue par Thomas Gassilloud.
Toutefois, les résultats de ces élections législatives 2022 montrent que le territoire reste bien à droite. Les deux principaux candidats de droite ont réuni 53% des suffrages au premier tour. Un total qui grimpe à 62% en ajoutant les voix des candidats divers droite. Le Rassemblement national, avec Agnès Marion, avait réuni quant à lui 11% des voix. L’équation était difficile pour la gauche même unie.
Thomas Gassilloud, une ascension rapide de Saint-Symphorien-sur-Coise à la députation
Thomas Gassilloud, a 36 ans lorsqu’il est élu député de la 10e circonscription en 2017. Trois ans auparavant il avait été élu maire de Saint-Symphorien-sur-Coise. Candidat divers droite à la députation, il obtient l’investiture En marche ! dans ce territoire bien ancré à droite.
Auparavant, il avait connu une carrière d’entrepreneur dans les télécommunications. En présidant notamment l’entreprise Wibox, fournisseur d’accès à internet haut débit dans les zones mal desservies. De 2007 à 2012, il a par ailleurs été militaire volontaire, « à temps partagé », au sein du 7e Bataillon de chasseurs alpins.
Ainsi, durant son premier mandat, Thomas Gassilloud était membre de la commission sur la Défense national et les forces armées. Il a par ailleurs été membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Un organe commun, présidé par Cédric Villani, chargé d’apporter au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) « une expertise pour éclairer des choix politiques de long terme ».
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