Avec l’élection de l’écologiste Marie-Charlotte Garin, la 3e circonscription du Rhône (une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon) est repassée à gauche après une saison chez les macronistes. Sarah Peillon (Renaissance – Majorité présidentielle) n’a pas réussi à mobiliser ses réserves de voix potentielles du côté des électeurs de droite. La référente du parti présidentielle dans la métropole et ex-attachée parlementaire du député sortant, Jean-Louis Touraine, devra se contenter de son mandat d’élue d’opposition du 7e arrondissement. Ce qui en dit long sur la dégringolade du macronisme dans un de ses berceaux.
Marie-Charlotte Garin : la carrière atomique d’une écologiste lyonnaise

Marie-Charlotte Garin était arrivée largement en tête au soir du premier tour avec 43,68% des suffrages exprimés. Elle devançait de 15 points la candidate du parti présidentiel (Renaissance ex-LREM), Sarah Peillon. Dans une circonscription lyonnaise qui avait particulièrement voté au premier tour : +10 points par rapport à 2017.
Aux termes de l’accord national Nupes, La candidature de Marie-Charlotte Garin (Europe Ecologie Les Verts – EELV) était la seule chance pour les écologistes canal historique d’obtenir un·e député·e dans le Rhône.
Son élection comme députée est le point d’orgue (pour l’instant) d’une carrière politique chez les écologistes de l’ordre de la propulsion atomique. Cette jeune députée écologiste (elle n’a que 26 ans) ne s’est encartée chez EELV que durant la campagne municipale de 2020.
Elle est issue, comme le maire de Lyon Grégory Doucet, de l’ONG Handicap international dans laquelle elle n’a travaillé que deux ans. Une fois les écologistes au pouvoir à Lyon, elle est devenue collaboratrice d’élus au groupe Les Écologistes à la mairie, puis directrice de cabinet de la maire du 5e arrondissement.

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