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Législatives 2022 : tous les duels du second tour à Lyon et dans le Rhône

Le second tour des élections législatives se tient le 19 juin dans les 14 circonscriptions de Lyon et du Rhône. Retrouvez tous les duels et les candidats qualifiés au second tour.

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Carte résultats législatives Rhône

Dans le Rhône, ce sont deux groupes politiques, la majorité présidentielle (Ensemble!) et l’union de la gauche (Nupes), qui s’en tirent le mieux après le premier tour des législatives. Ensemble! se qualifie dans 13 circonscriptions sur 14 et la Nupes dans 12 d’entres elles.

Côté LR, on compte trois candidats présents au second tour, dans les deux circonscriptions les plus à droite du Beaujolais et dans la 7e, à l’Est de Lyon. Le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet s’est qualifié dans sa circo, éliminant la candidate Ensemble! sortante Anissa Khedher.

Contrairement à 2017, le Rassemblement National ne réussit à se maintenir dans aucune circonscription. Lors des dernières législatives, Damien Monchau avait affronté Yves Blein dans la circo de Vénissieux, mais il échoue en 3ème place cette année, où la gauche réunie cavale largement en tête.

1ère circonscription : Thomas Rudigoz en difficulté face à Aurélie Gries (LFI-Nupes)

C’est une des surprises du premier tour. Le député sortant Thomas Rudigoz (Maj. présidentielle) va devoir se battre pour son siège dans la 1ère circonscription du Rhône. Le candidat de la majorité présidentielle s’est placé derrière la candidate Nupes Aurélie Gries. L’Insoumise a recueilli 37,75% des voix contre 32,96% pour le député Ensemble. Il a pu compter sur son implantation dans le 5e arrondissement de Lyon. Mais à Gerland, au sud du 7e arrondissement, il est largement devancé.



2e circonscription : Hubert Julien-Laferrière (Nupes) et les réserves de voix à gauche

Hubert Julien-Laferrière ne devrait pas trop avoir de soucis à se faire. Élu en 2017 sous l’étiquette LREM, il est désormais le candidat de la Nupes dans cette circonscription, après être passé à Génération Écologie, un parti allié de EELV.

Le candidat a réuni 34,82% des voix au premier tour, malgré trois candidats dissidents à gauche qui ont enregistré plus de 10% des exprimés en cumulé. Malgré cela, il a réalisé (grâce à l’étiquette ?) des scores importants par endroits. Notamment dans le 1er arrondissement où l’ancienne maire, Nathalie Perrin-Gilbert (adjointe à la culture à la Ville de Lyon), hésitait encore cette année à se présenter contre lui. Ces réserves de voix à gauche qui pourraient donc compter dimanche 19 juin.

Le candidat de la Nupes affrontera Loïc Terrennes (Ensemble) au second tour, qui a réunit 28,72% des suffrages au premier tour. Il pourra s’appuyer sur les voix de droite et de centre-droit du nord de la Presqu’île.



3e circonscription : une avance confortable pour Marie-Charlotte Garin (EELV-Nupes)

Dans la 3e circonscription du Rhône (une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon), la députée sera soit la candidate de la majorité présidentielle Sarah Peillon (à gauche), soit la candidate de l'union de la gauche Nupes, Marie-Charlotte Garin (à droite). Photo : propagande électorale.
Dans la 3e circonscription du Rhône (une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon), la députée sera soit la candidate de la majorité présidentielle Sarah Peillon (à gauche), soit la candidate de l’union de la gauche Nupes, Marie-Charlotte Garin (à droite). Photo : propagande électorale.

Les écologistes placent beaucoup d’espoir dans cette circonscription. Et pour cause. Marie-Charlotte Garin, candidate EELV de la Nupes y est arrivée largement en tête, avec 43,68% des suffrages. Elle devance la candidate de la majorité présidentielle Sarah Peillon de presque 15 points. Celle qui fut l’assistante de Jean-Louis Touraine (PS puis LREM) pendant de longues années aura du mal à lui succéder.

À 26 ans, Marie-Charlotte Garin, directrice de cabinet de la maire écolo du 5e arrondissement pourrait figurer parmi les plus jeunes députés de l’Assemblée si elle est élue.



4e circonscription : Anne Brugnera bien partie pour entamer un second mandat

Dernière des quatre circonscriptions de Lyon, la 4ème circonscription du Rhône verra aussi un duel entre la majorité présidentielle et l’union de la gauche. Dans cette circonscription traditionnellement à droite, le candidat LR, Pascal Blache, aussi maire du 6ème arrondissement, est éliminé dès le 1er tour. Les voix de droite, comme en 2017 et comme à la présidentielle 2022, se sont majoritairement reportées sur Emmanuel Macron et ses candidats.

Anne Brugnera (Ensemble), ancienne socialistes, a réuni 34,10% des voix. Elle affrontera l’écologiste Benjamin Badouard (31,72%) qui réalise un bon score tant une bonne partie de la circonscription n’est pas favorable à la gauche. Il peut s’appuyer sur une partie du 3e arrondissement et du 8e arrondissement. Ce dernier secteur vote toutefois assez peu, contrairement aux secteurs plus favorables à la droite.



5e circonscription : Blandine Brocard (Modem) grande favorite dans un territoire acquis à la droite

Dans cette circonscription qui réunit Caluire-et-Cuire et les communes des Monts d’or, le candidat Nupes crée la surprise en se qualifiant au second tour derrière Blandine Brocard (Ensemble). Fabrice Matteucci, issu du PS, a obtenu 22,82% des voix, contre 36,11% des voix pour la candidate de la majorité présidentielle. Prouvant là aussi le poids et le bénéfice des étiquettes.

Il élime le candidat LR, Bastien Joint, adjoint au maire LR de Caluire. Ses 17,43% devraient constituer une réserve de voix nécessaire pour permettre la réélection de la députée sortante Blandine Brocard.



6e circonscription : Villeurbanne devrait rester à gauche

La France Insoumise s’était réservé la 6e circonscription du Rhône dans l’accord scellant l’union de la gauche. Et pour cause : c’est un bastion de gauche. Son candidat, Gabriel Amard, malgré les critiques sur son parachutage et ses liens avec Jean-Luc Mélenchon (il est son gendre), a réalisé un très bon score avec 41,30 % des voix.

Il affrontera au second tour la candidate de la majorité présidentielle, Emmanuelle Haziza (Horizons), qui a réuni 26,90% des voix au premier tour des législatives.



7e circonscription : un duel Nupes/LR très indécis au second tour

Comme en 2017, le second tour s’annonce très indécis. Il oppose Abdelkader Lahmar (LFI-Nupes) à Alexandre Vincendet (LR). Le candidat Insoumis, issu de la société civile et qui a réussi à imposer sa candidature contre un proche de Jean-Luc Mélenchon, est arrivé largement en tête au premier tour.

Toutefois, Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, dispose toutefois de certaines réserves de voix. Notamment d’une partie de celles d’Anissa Khedher (Maj. présidentielle), députée sortante, éliminée de façon relativement surprenante dès le premier tour (avec 17% des voix). Alexandre Vincendet est même devenu un candidat Macron. Il a officiellement reçu le soutien de la majorité présidentielle pour ce second tour.

En 2017, il avait perdu de quelques dizaines de voix seulement. Au premier tour, il était arrivé en tête uniquement dans sa ville. Cette année, il est en tête à Sathonay-Village et Sathonay-Camp. S’il est largement distancé à Vaulx-en-Velin, il pourra peut-être espérer rattraper son retard à Bron.



8e circonscription : la droite en passe de perdre un de ses fiefs dans le Rhône ?

Menacée en 2017, perdue en 2022 pour la droite ? La 8e circonscription du Rhône, allant d’Écully aux frontières avec la Loire en passant par Tarare, est un bastion de la droite et de Les Républicains dans le Rhône.

Comme en 2017, le candidat macroniste devance le candidat LR au premier tour. Dominique Despras (Modem), ancien vice-président de Laurent Wauquiez au conseil régional, devance Nathalie Serre (LR), députée sortante, de 7 points. Contrairement à 2017, le candidat macroniste est solidement implanté et connu. L’agriculteur est par ailleurs président de la chambre d’agriculture du Rhône.

Le second tour s’annonce compliqué pour la droite. Au premier tour, elle est arrivée en tête dans toute la partie la plus rurale de la circonscription. Quand le candidat macroniste est arrivé en tête dans le secteur plus proche de la métropole de Lyon. Mais en 2017, malgré un retard de 5 points après le premier tour, Patrice Verchère (LR) l’avait emporté au second tour.



9e circonscription : la fin des Perrut mais pas de la droite

Autre bastion de la droite : la 9e circonscription au cœur du Beaujolais. En 2017, elle avait résisté à la vague macroniste et Bernard Perrut avait été réélu. Il ne se représente pas cette fois après 45 ans de dynastie partagée avec son père également député du secteur.

La droite est toutefois en bonne position pour conserver la 9e circonscription avec Alexandre Portier. Adjoint au maire de Villefranche-sur-Saône, il a devancé Ambroise Méjean (Maj. présidentielle) de 5 points et près de 3000 voix. Le report de voix sera déterminant. Il semble plutôt favorable au candidat de la droite. L’issue du scrutin pourrait être serrée toutefois.



10e circonscription : Thomas Gassilloud en route pour un second mandat

Pas d’incertitude sur la 10e circonscription. Le député sortant Thomas Gassilloud (Maj. présidentielle) est arrivé très largement en tête du premier tour. Le peu de réserve de voix dont dispose la candidate de la Nupes, Michèle Edery (PS), semble lui interdire tout espoir.

Elle réalise toutefois un bon score sur cette terre de droite des Monts du Lyonnais. Elle devance Sophie Cruz, conseillère régionale LR, déjà candidate en 2017 et battue au second tour. Michèle Edery n’était pas destinée à se présenter dans ce secteur.



11e circonscription : la majorité présidentielle partie pour conserver la circonscription

Pas d’incertitude sur non la 1e1 circonscription. Le député sortant Jean-Luc Fugit (Maj. présidentielle) est arrivé très largement en tête du premier tour. Le peu de réserve de voix dont dispose la candidate de la Nupes, Abdel Yousfi (PCF), semble lui interdire tout espoir.

Il réalise toutefois un bon score sur cette terre de droite au sud de Lyon. Un territoire où le RN réalise parfois des scores assez élevés. Il a devancé d’ailleurs Michel Dulac, vieille connaissance du parti d’extrême-droite. En s’appuyant sur l’implantation du PCF à Givors, ville qu’il a dirigé durant de longues années.



12e circonscription : Cyrille Isaac-Sibille (Modem) parti pour rempiler

Dans cette 12e circonscription au sud-ouest de Lyon, pas de surprise là non plus. Le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (Modem – Maj. présidentielle) est arrivé largement en tête au premier tour. Il devance Jean-François Baudin (EELV-Nupes), qualifié de peu pour le second tour. L’écart et les réserves de voix rendent sa tâche délicate pour envisager la victoire. Il lui faudra mobiliser dans les secteurs qui lui sont favorables comme à Oullins.

Le premier tour a surtout marqué l’échec de Jérôme Moroge, maire LR de Pierre-Bénite. Qualifié pour le second tour en 2017, il a échoué à franchir le premier cette fois-ci. Le contexte n’était toutefois pas favorable à la droite et à Les Républicains.



13e circonscription : Sarah Tanzilli (Maj. présidentielle) en ballotage favorable

Nouveau duel Renaissance – Nupes dans la 13e circonscription. Sarah Tanzilli, assistante de la députée sortante, Danièle Cazarian, affrontera Victor Prandt, candidat de la Nupes issu du parti partenaire de LFI, la Révolution écologique pour le vivant. Sur cette terre bien à droite, le poids de l’étiquette Nupes a joué à plein semble-t-il. Lui permettant de devancer le candidat du RN. Il s’est qualifié pour 7 petites voix.

Comme d’autres circonscriptions autour de Lyon, la 13e montre une captation des voix de droite par les candidats d’Emmanuel Macron. À l’image d’un Jérôme Moroge éliminé dans la 12e circonscription, Gilles Gascon, le maire LR de Saint-Priest, n’a pas fait mieux.



14e circonscription : le macronsite Yves Blein en mauvaise posture face à Idir Boumertit (LFI-Nupes)

C’est une des surprises de ce premier tour. Le député sortant Yves Blein (25%) est largement devancé par le candidat de la Nupes, l’élu de Vénissieux Idir Boumertit (35%). Il termine 10 points derrière avec près de 3000 voix de moins.

Jean-Luc Mélenchon avait certes réalisé un score très élevé au premier tour de la présidentielle en avril dernier. Toutefois, les péripéties survenues au cours du processus d’investiture au sein de l’union de la gauche pouvait laisser craindre une dynamique délicate à gauche. Adjoint de Michèle Picard (PCF) qui briguait la place, Idit Boumertit a été désigné après le retrait du candidat LFI prévu initialement, Taha Bouhafs. Une cacophonie qui n’a visiblement pas laissé de traces dans les urnes. L’étiquette Nupes, là aussi, semble avoir marché à plein.

La forte abstention a empêché la tenue d’une triangulaire au second tour. Damien Monchau, candidat du RN localement, avait pourtant réalisé un bon socre (21%).




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