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À Lyon, la gauche peut-elle faire mal au député sortant Thomas Rudigoz ?

Cette 1ère circonscription du Rhône qui concerne plusieurs arrondissements de Lyon est de longue date passionnante de débats et d’enjeux socio-politiques. Son député sortant LREM (désormais Renaissance), Thomas Rudigoz, ancien maire du 5e arrondissement de Lyon, peut suer devant la perspective de se faire grignoter des points par la candidate LFI Aurélie Gries ainsi que par un candidat dissident.

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>> Tous les résultats du 1er tour des élections législatives dans le Rhône sont ici

La 1ère circonscription du Rhône est très étalée et comprend le 5e arrondissement ainsi qu’une partie du 9e, du 2e au sud de la presqu’île, du 7e au sud de Jean Macé et du quartier Grand Trou dans le 8e arrondissement.

Thomas Rudigoz y avait été largement élu en 2017, bénéficiant de la vague macroniste et, surtout, de l’adoubement du patron local d’alors, Gérard Collomb. Le député avait ainsi marché sur les cendres politiques d’une autre figure locale, non adoubée par le boss, Thierry Braillard (ancien secrétaire d’Etat aux Sports).

Thomas Rudigoz au 2ème tour des législatives 2017 Lyon
Thomas Rudigoz au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

Un débat à Lyon sur la sécurité et les libertés individuelles ?

Au cours de son mandat, Thomas Rudigoz a particulièrement investi le champ d’action de la sécurité. Il avait notamment tenté de calmer les esprits échauffés devant le projet de loi de « sécurité globale » qui mettait à mal la liberté à informer (son article 24 prévoyait de punir une « utilisation malveillante d’images de policiers ou gendarmes », interdisant de filmer les forces de l’ordre).

Sur la question des groupuscules d’extrême droite, que Rue89Lyon traite de longue date, le député s’est aussi à plusieurs reprises prononcé.

Les libertés individuelles constituent ainsi l’un des sujets l’opposant à sa principale adversaire, la candidate Nupes et élue LFI du 7e arrondissement. Adjointe en mairie d’arrondissement, en charge de la petite enfance et de la vie associative, Aurélie Gries a notamment travaillé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu.

La France insoumise, au sein de la Nupes, voudrait nourrir quelques espoirs la concernant au regard du score atteint ici par Jean-Luc Mélenchon lors du premier tour des élections présidentielles, 31,54%, juste devant Emmanuel Macron qui a compté 30,88% des voix. Concernant les réserves de voix à gauche, la 1ère circonscription est l’un des territoires où le candidat EELV Yannick Jadot s’est le moins écrasé (7,11% des voix).

Un double-dissident entre la gauche et le centre-droit

Grégory Dayme est aussi candidat sur la 1ère circonscription de Lyon, avec l’envie d’en découdre à gauche comme à droite.

Soutenu par Gérard Collomb, qui fut -on s’en souvient- le premier soutien d’Emmanuel Macron et modeleur du parti LREM à Lyon, Grégory Dayme peut être considéré comme un dissident face à Thomas Rudigoz, député sortant ré-investi. Il a même décidé de s’afficher sur ses tracts de campagne mais aussi sur le terrain avec un Gérard Collomb tout sourire, lui faisant bénéficier de son reste de capital sympathie et crédibilité à Lyon.

Lyon Rudigoz
Grégory Dayme se présente aux élections législatives de 2022 (1ère circonscription), soutenu par Gérard Collomb. FB du candidat

Ce n’est pas tout. Capable d’un grand écart, Grégory Dayme peut aussi être considéré comme un dissident de la gauche, face à Aurélie Gries de la Nupes, puisqu’il est soutenu par le PRG. Vous vous y retrouvez ? Si ce n’est pas le cas, cet agent immobilier de 46 ans tente de s’expliquer, dans la presse locale :

« J’ai beau être un homme de gauche, je me considère comme progressiste. Et lorsque je regarde la Nupes, je ne les trouve pas dans le progrès. »

Grégory Dayme au Progrès, le 04 juin 2022.

À l’extrême droite, des jeunes femmes novices en politique

A l’extrême droite, les partis d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen vont là encore devoir se partager les points de leurs électeurs.

Pour le premier et son parti Reconquête! (qui a fait à peine plus de 7% des voix au premier tour des présidentielles), on trouve une novice en politique, qui a fait de « la recherche » en Lettres modernes. Âgée de 25 ans, Sixtine Bonfils se lance et observe en elle des similitudes avec son chef de parti, se qualifiant de « sincère » et d’ »un peu maladroite ».

Le Rassemblement national a également investi une très jeune femme, Voliara Gagarine, inconnue jusque là du microcosme politique.

À l’inverse, Lutte ouvrière présente sur cette circonscription un de ses militants les plus ancrés, engagé depuis 25 ans dans le parti et candidat à de multiples reprises sur le territoire, Jim Bugni.

La liste de l’ensemble des candidat·es dans l’encadré ci-après, ainsi que les résultats du premier tour des élections présidentielles 2022.


#Aurélie Gries

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