L’appel à se rassembler a été relayé par les organisations syndicales SNUipp-FSU, FNEC FP-FO, SE-UNSA, CGT Educ’action, SGEN-CFDT et SUD Education. Ils se sont donné rendez-vous devant le rectorat de Lyon, (Lyon 7è) au 92 rue de Marseille jeudi 9 juin prochain.
Les syndicats souhaitent dénoncer l’attribution inégale d’une indemnisation, ou « prime », fixée par établissement d’éducation prioritaire. Cette part modulable a été établie par l’Education nationale, d’après la circulaire du 30 juin 2021. Ses critères d’attribution n’ont pas été expliqués en détail. Si l’on suit le découpage indiqué dans ce texte, 25% des enseignants en REP+ ont touché 600 euros, tandis que 50% d’entre eux ont gagné 360 euros. Près de 25% ont reçu autour de 200 euros.
Le mardi 31 mai dernier, un rassemblement d’un peu plus de 80 enseignants a déjà été organisé à Vaulx-en-Velin, pour dénoncer cette même « prime au mérite ». Toutes les écoles primaires et maternelles de la ville étaient représentées.
Les enseignants dénoncent une prime « méprisante » à Lyon
D’après les syndicats, cette indemnisation ne peut avoir qu’un impact négatif sur les équipes éducatives :
« Nous considérons que tout critère d’attribution aboutirait à un mépris de l’engagement d’une partie des équipes et induirait une mise en concurrence malsaine entre les écoles. Cette mise en concurrence ne contribue en rien à la réussite de nos élèves. »

Les enseignants sont les seuls concernés par cette prime à Lyon et en France. Ils dénoncent aussi le fait que les autre membres du personnel éducatif aient été oubliés :
« Cette prime exclut une partie du personnel des établissements : le AESH, qui accompagnent les élèves handicapés, le enseignants contractuels ou encore les psychologues scolaires contractuels. »
Ils demandent donc que la part modulable maximale soit versée à tous les enseignants de l’éducation prioritaire, ainsi qu’à tous les personnels affectés en REP+.

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