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Grève des éboueurs de la Métropole de Lyon : « Nous ne gagnons pas assez pour nous casser le dos toute notre vie »

Ce mardi 31 mai marque la fin de la grève d’une partie des éboueurs de la Métropole de Lyon qui demandaient 200 euros d’augmentation de salaire. Ils n’ont rien obtenu si ce n’est un groupe de travail qui va plancher sur leurs problèmes.

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Rue de Gerland, les agents de la collecte d’ordure de Lyon Sud étaient en grève jusqu’à ce mardi 31 mai. Et il n’étaient pas les seuls : depuis le 25 mai, des piquets étaient tenus dans les trois collectes de la Métropole de Lyon, leur employeur. Au total : « une centaine d’agents sur les 388 sont en grève », annonçait la collectivité.

« Le mouvement est parti à l’initiative des éboueurs eux-mêmes. Ils sont venus me voir pour que notre syndicat pose un préavis de grève. SUD est donc le seul syndicat engagé dans la bataille », explique Lounes Kaddour, secrétaire général SUD Métropole de Lyon.

Cette fois, les grévistes ne demandent pas une augmentation en pourcentage mais en salaire net : 200 euros en plus sur la fiche de paie. C’est qu’ici aussi, l’inflation se fait sentir.

« J’avais pour habitude de manger une fois par semaine dehors avec mon fils. C’est fini, je ne peux plus », regrette Saïd, éboueur depuis 23 ans.

« Cela doit faire un an que je n’ai pas fait les courses à Auchan, je ne vais que dans les magasins low cost. Je récupère même des invendus, on en est là ! », ajoute Hakim*, son collègue depuis un an.

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Les éboueurs de la métropole de Lyon en grève sur le piquet de la collecte de Lyon Sud.Photo : GB/Rue89Lyon

« Ce n’est pas assez pour se casser le dos toute sa vie »

Lorsque les avantages de la paie ne suffisent plus à faire accepter un métier éreintant, la question des conditions de travail ressurgit.

« Un salaire de départ à 1580 euros net, ce n’est pas assez pour se casser le dos toute sa vie, quand on nous prend pour une machine et qu’on n’a pas son mot à dire », assure Swan, ripeur depuis un an.

« Dans certains endroit, on est passé de deux tournées par semaine à une seule. Lorsque les gars passent, ils se retrouvent avec des poubelles blindées, très lourdes. Pour compenser, il faudrait rajouter des camions ! Mais on ne le fait pas pour des questions d’économies », résume Marie*, agent de maîtrise et seule femme présente sur le piquet.

« Un ingénieur de notre collecte a dit que si un éboueur finit sa journée à 11h, c’est qu’il ne fait pas le boulot. Mais qu’il vienne, lui, ramasser les poubelles. Ses paroles ont été la goûte d’eau qui a déclenché le mouvement de grève. On veut être augmenté et respecté », conclut Hakim*.

*Les prénoms ont été changés à la demande de nos interlocuteurs


#Eboueurs

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