Selon un récent rapport du Ministère de la Justice, les prisons françaises comptent, au 1er avril 2022, 71 053 personnes incarcérées. C’est 20 000 de plus qu’en 2000 et 10 000 de plus qu’il y a dix ans.
Augmentation de la surpopulation carcérale dans la région de Lyon
Au 1er avril 2022, 6 824 personnes sont derrière les barreaux dans les prisons de la région lyonnaise. Pourtant, le nombre de places dites « opérationnelles » n’est que de 5 945. La « densité carcérale », de 114,8%, est bien au-dessus de la capacité d’accueil.
À titre de comparaison, il y a un peu plus d’un an, au 1er janvier 2021, le Ministère de la Justice dénombrait 5 924 personnes détenues dans la région. La « capacité opérationnelle » était déjà presque atteinte, avec un taux d’occupation de 99,5%.
Ainsi, entre janvier 2021 et avril 2022, le nombre de personnes écrouées a augmenté de 15,19% et la densité carcérale de 15,3 points, un nombre record.
Un taux d’occupation de 144,9% à la prison de Lyon-Corbas
La surpopulation carcérale est pire encore à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas qui compte 688 places. Et elle est en augmentation.
- Au 1er janvier 2021, 879 détenu·es étaient incarcéré·es, soit un taux d’occupation de 127,8%.
- Au 1er avril 2022, la maison d’arrêt de Lyon-Corbas compte désormais 997 personnes écrouées, portant la « densité carcérale » à 144,9%.
Entre janvier 2021 et avril 2022, le nombre de personnes écrouées a augmenté de 13,42% dans cette prison et la densité carcérale de 17,1 points.
Interrogé par Le Progrès à propos de cette augmentation de la surpopulation de la prison de Lyon-Corbas, Didier Lui-Hin-Tsan, secrétaire local adjoint du syndicat FO Pénitentiaire évoque « plus de 50 matelas au sol ».

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