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Une victoire pour le Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE) : le Conseil d’État annule la dissolution

Le Conseil d’État suspend la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE) décrétée le 31 mars par le Ministère de l’Intérieur.

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1er mai Lyon antifas

La GALE est réapparue sur les réseaux sociaux. Dissous le 31 mars sur demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, comme l’avait révélé Rue89Lyon, le groupe antifasciste n’avait plus le droit de les utiliser, ni de se réunir. Retournement de situation ce lundi 16 mai. Le Conseil d’État est revenu sur le décret du ministre et suspend la dissolution.

Cette décision intervient suite à une audience en référé, 5 jours plus tôt. Un recours déposé par les avocats de la GALE qui contestaient pied à pied les éléments justifiant la dissolution. Le ministère reprochait au groupe antifa d’avoir appelé à participer à des manifestations contre l’extrême droite et les violences policières. L’Intérieur avançait aussi que la GALE avait relayé des appels à manifester qui avait donné lieu à des dégradations matérielles ou à des affrontements.

Un lien de cause à effet que le ministère a eu du mal à démontrer, au vu de la décision rendue par le Conseil d’État :

 » Si la GALE a relayé sur ses réseaux sociaux des appels à participer à des manifestations – dont certaines non déclarées et qui ont pu générer des troubles graves à l’ordre public, dans le cadre du mouvement dit des « gilets jaunes » ou contre le passe sanitaire –, le groupement n’a pas été à l’origine de ces appels. Il n’est d’ailleurs pas démontré que les actions violentes qui y ont été commises soient liées aux activités de la GALE. »

La juridiction a également ajouté pour justifier sa décision :

« Si le groupement tient des propos radicaux et parfois brutaux, ou relaie avec une complaisance contestable les informations sur les violences contre les forces de l’ordre, on ne peut considérer que le groupement ait appelé à commettre des actions violentes. »

Dissolution de la GALE suspendue : une des nombreuses procédures désamorcées contre l’extrême gauche

Cette suspension vient à nouveau désavouer le ministère de l’Intérieur. Elle vient s’ajouter à plusieurs procédures menées contre des organisations d’extrême gauche, finalement avortées. Le 29 avril déjà, le Conseil d’État annulait la dissolution du Comité Palestine vaincra et du Comité action Palestine. Plus tôt dans l’année, la procédure de dissolution contre le média citoyen Nantes Révoltée a été abandonnée en cours de route face au tollé.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la justice donne raison à la GALE. Le 4 novembre 2021, des antifas proches de la GALE comparaissaient au tribunal judiciaire pour des violences sans ITT en manifestation, lors d’une échauffourée avec des militants d’extrême droite.

La présidente avait finalement relaxé une bonne partie des accusés et condamné les autres à de simples amendes. Une autre procédure est toujours en cours : celle engagée à la suite d’une bagarre entre les militants du GUD devenu Bastion social et les antifas de la GALE en 2018.


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Mohamed Chihi. Conseil municipal de Lyon du 10-07-2020 ©H.Haddouche/Rue89LyonilMunicipal10-07-2020_H.Haddouche-Rue89-9

Photo : H.Haddouche/Rue89LyonilMunicipal10-07-2020_H.Haddouche-Rue89-9

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