A l’heure où nous écrivons ces lignes, difficile de dire quelle sera l’ampleur de cette Marche pour le futur à Lyon. Sur l’ensemble du territoire français, 79 événements sont annoncés.
A Lyon, le rendez-vous est donné à 14h place Jean-Macé pour rejoindre la place Bellecour par l’avenue Jean-Jaurès et le cours Gambetta.
A l’initiative de cette Marche pour le futur, on trouve les milieux écologistes (350.org, Alternatiba, Extinction Rebellion, Youth For Climate,…) et féministes (collectif #NousToutes) rejoints notamment à Lyon par l’assemblée des Gilets jaunes, les féministes ou les antifascistes qui contestent la récente dissolution de la GALE.
De manière plus originale, on note les signatures de Médecins du Monde ou de la Fondation Abbé Pierre qui se joignent à l’appel local.
A Lyon, une inédite Marche pour le futur apartisane
Cette Marche pour le futur « pour le Climat, la Justice Sociale et un renouveau démocratique » est naturellement à rapprocher des Marches pour le climat ou des Grèves pour le climat qui se sont ouvertes à des organisateurs issus des luttes sociales (syndicats, Gilets jaunes, etc…).
Cette mobilisation est toutefois inédite à la veille d’un premier tour d’une élection présidentielle.
Elle se positionne résolument à gauche. Comme on peut le lire dans les thématiques de l’appel décliné localement :
« Nous luttons pour un changement radical de nos modes de production et de consommation, ainsi qu’une transition écologique et solidaire (…) Nous rejetons toutes les inégalités, discriminations et rapports de domination qui continuent de diviser notre société. La souveraineté du peuple, fondement de la démocratie, doit retrouver sa force et sa légitimité à travers une réforme en profondeur de nos institutions ».
Mais cette Marche pour le futur est une forme de réponse aux partis de gauche et écologistes qui s’alignent divisés à la présidentielle.
A ces partis politiques, les organisateurs de la Marche demandent d’ailleurs explicitement par voie de communiqué de presse de faire profil bas :
« À la veille du lancement de la séquence électorale, nous appuyons le caractère apartisan de cette mobilisation, nous nous désolidarisons de toute forme de récupération politique et demandons aux représentant·e·s et militant·e·s de partis politiques de ne pas arborer leurs couleurs, quelle qu’en soit la représentation (logos, drapeaux, t-shirts, banderoles ou autres) »
Dans l’appel national, l’ « espoir » et « la pression » veut être maintenu :
« Guerre en Ukraine, crises climatique et sanitaire, explosion des inégalités, montée des discours de haine, violences sexistes et de genres… Nombreuses sont les raisons du découragement et de la paralysie. À quelques jours de l’élection présidentielle, on veut nous faire croire que l’histoire est déjà écrite. Mais il ne tient qu’à nous de l’écrire ».
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