Avec le projet urbain Pup Ginkgo, rue de Gerland, on retrouve la même logique de réorientation qu’à la Zac des Girondins : les 35 accessions sociales à la propriété ont été remplacées par 35 Bail réel solidaire « BRS », un mécanisme qui permet de dissocier le foncier du bâti pour faire baisser le prix de vente pour les acquéreurs et éviter la spéculation immobilière.
>> Cet article est un extrait de notre enquête : A Gerland, les projets urbains de Gérard Collomb réorientés « à la marge »
A l’origine, sur le Pup Ginkgo, les écologistes voulaient également réduire la densité de logements qui vont pousser à côté de l’enseigne Metro. Mais le nouvel exécutif n’a obtenu qu’une réduction très marginale de la surface de plancher (SDP) de la part de Vinci et de BNP-Paribas, qui portent conjointement ce projet nommé « Wellcome ». On passe ainsi de 42 192 à 41 959 m2 SDP de logements, soit une baisse de seulement 233 m2.
Pup Ginkgo à Gerland : « on rehausse d’un côté pour faire des failles de l’autre »
Béatrice Vessiller explique :
« On n’a pas pu renégocier la SDP. On n’a pu négocier que les formes urbaines ».
La vice-présidente de la Métropole de Lyon (EELV) en charge de l’urbanisme précise :
« On rehausse d’un côté pour faire des failles de l’autre, pour mieux intégrer le tout dans le paysage ».
Selon la Métropole, la profondeur de certains bâtiments vont être réduits « pour dégager le cœur d’îlot et favoriser l’ensoleillement des logements ». Pour conserver la même surface de plancher, le bâtiment à l’angle des futures rues Christine Pascal/Françoise Sagan sera rehaussé. Il passera ainsi de 25 mètres à 37 mètres (12 niveaux autorisés; R+11 contre R+8 auparavant). Cette possibilité a dû faire l’objet d’un changement du PLU-H intégré à la modification n°3 dont l’enquête publique est en cours.
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