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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

TCL furax, écriture inclusive et café-vélo féministe : ça s’est passé à Lyon

Ça s’est passé à Lyon cette semaine. Passage en revue d’événements et infos qui ont filé à si vive allure que vous ne les auriez pas vus.

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velo lyon coronapiste piste cyclable rue Garibaldi

Pourquoi les écologistes ont-ils provoqué une telle colère suivie d’une grève dans les TCL ?

Difficile de faire des transports en commun l’alpha et l’omega d’une politique écologiste pour Lyon et sa métropole, tout en omettant de ménager les acteurs en place au sein du système. L’idée du président écologiste du Sytral (syndicat mixte gestionnaire des TCL) est de découper ce marché des transports, c’est ce qu’on appelle l’allotissement, pour qu’il soit éventuellement pris en charge par plusieurs opérateurs. Et cela, dans le but d’« améliorer le service » jusque là détenu en totalité par l’opérateur Keolis.

Ou comment faire jouer la concurrence en divisant la grosse machine des transports par autant de secteurs que de potentiels candidats à leur gestion. Bruno Bernard ne dit pas autre chose, il veut éviter le risque du « monopole privé ». Keolis, maître à bord, s’en inquiète -le contrat que l’opérateur a jusque là détenu pèse plus de trois milliards d’euros. Une grève très suivie par les agents s’est tenue ce mercredi 9 février, malgré un « socle social » promis par les équipes de l’écologiste Bruno Bernard. Le président du Sytral ne cesse de vouloir rassurer : « les salariés ne sont pas des variables d’ajustement », promet-il.

Le contrat avec Keolis, en cours et renouvelé depuis 2017 doit prendre fin courant 2024. L’allotissement doit être acté en mars 2022. De nouveaux opérateurs sont d’ores et déjà prêts à dégainer pour se positionner : RATP Dev, Trans Dev, et Keolis bien entendu. De nouvelles grèves pourraient être lancées.

Le projet d’un café-vélo orienté vers les femmes à Villeurbanne

Ce sont deux femmes qui s’associent pour monter ce projet de café-vélo, présenté comme un futur lieu convivial mais aussi de réparation DIY (Do It Yourself, ndlr) des vélos, à Villeurbanne. Encore un, direz-vous, n’y en a-t-il pas suffisamment à Lyon et alentours ?

L’intérêt de ce « Ponyo Café Vélo » est que Zoé, Loli et Ève, ses fondatrices, le veulent « bienveillant, chaleureux, safe, inclusif, pluriel ». Beaucoup d’adjectifs que ces cyclistes chevronnées revendiquent. Elles ont en effet eu l’occasion de constater que « le monde du vélo est encore un domaine très largement investi et dominé par les hommes ».

« Difficile de ne pas subir de mansplaining, d’injonctions aux stéréotypes, de normes patriarcales dans les ateliers de mécanique cycle. Le vélo c’est la liberté, surtout si on sait s’en occuper », estiment-elles.

Zoé, Loli et Ève, fondatrices de Ponyo Café Vélo.

Pour monter leur projet, elles ont lancé un crowdfunding qui a déjà dépassé son objectif de 10 000 euros. C’est à croire qu’il y a de la demande.

Étienne Blanc, l’écriture inclusive ou la flemme d’aller au conseil municipal

La dernière fois qu’on a entendu Étienne Blanc s’exprimer, il tentait bon an mal an de se défendre d’être un relais local des propos vaseux d’Eric Zemmour sur le régime de Vichy. Le sénateur du Rhône Les Républicains avait encore auparavant milité en faveur d’une primaire à droite incluant le candidat d’extrême droite.

Cette fois, Étienne Blanc se saisit d’une question qui semble le révulser, celle de l’écriture inclusive. Le parlementaire souhaite déposer une proposition de loi interdisant son usage dans les documents administratifs : elle permettrait ainsi de les rendre nuls et caduques s’ils sont « rédigés en langue inclusive ».

Dans son communiqué, l’utilisation du mot « langue » est notable, ayant pour but affiché de donner à cette écriture un caractère « étranger » à la langue française. Cet élan protecteur est animé par une préoccupation nouvelle chez Étienne Blanc, en tout cas qu’on ne lui connaissait pas jusque là.

Il a décidé de s’engager contre l’inégalité qui se logerait dans le seul point médian. Selon le sénateur, « seules les personnes bénéficiant d’un certain niveau de lecture sont capables de déchiffrer les textes rédigés en langue inclusive ». C’est bien la première fois que l’on entend l’ancien conseiller régional, ex-bras droit de Laurent Wauquiez, s’inquiéter de la question des inégalités éducatives. La question de la « rupture entre l’écrit et l’oral » est presque plus intéressante. Ce qu’il dénonce est écrit en gras dans son communiqué : il s’agit de « l’éclatement et [de] la pulvérisation du masculin à portée générique ». C’est vrai que c’est là l’objectif principal de l’écriture inclusive. De quoi s’étrangler car, « de fait, l’usage du point médian revient à promouvoir une langue qui ne se parlerait plus et ne s’écrirait plus qu’au féminin ».

En tant que conseiller municipal d’opposition à Lyon, Etienne Blanc voit passer les documents municipaux internes contenant de l’écriture inclusive. Si sa proposition de loi aboutissait, il pourrait rendre nulles les convocations au conseil municipal auquel il n’a peut-être plus envie de se rendre, depuis qu’il a dû quitter la présidence du groupe d’élus de droite. Beaucoup d’agitation pour un petit coup de flemme ?


#Transports

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