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A46 sud : malgré l’opposition, l’État décide de poursuivre la concertation

Le 21 décembre 2021, le ministère de la transition écologique et des transports a rendu sa décision suite à la concertation sur le projet d’élargissement de l’A46 Sud, au sud-est de Lyon. Bilan ? Il a décidé de continuer la concertation. Cette dernière avait pourtant conclu à une quasi unanimité contre le projet dans la métropole de Lyon.

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L'échangeur entre l'autouroute 46 et l'autoroute 43.

Le projet d’aménagement de l’A46 Sud, reliant Saint-Priest à Ternay à l’est de Lyon, a fait l’objet d’une concertation publique. Elle s’est déroulée du 29 juillet au 28 septembre 2021. Il s’agit du dernier projet autoroutier de la métropole de Lyon encore dans les tuyaux. Ici, pas nouvelle autoroute, elle existe déjà mais son passage à 2×3 voies (actuellement 2×2 voies).

Un projet autoroutier porté par ASF prévoit de passer l'A46 Sud sur 2 x 3 voies. Crédit : ASF
Un projet autoroutier porté par ASF prévoit de passer l’A46 Sud sur 2 x 3 voies. Crédit : ASF

L’élargissement de l’A46 Sud, un projet « daté et dépassé »

Fin octobre, les conclusions de la concertation ont été rendues au ministère de la transition écologique et des transports. Bilan des rapporteurs : le projet est «daté et dépassé» et ne répond pas aux enjeux du territoire, notamment en raison de l’abandon d’autres projets de plus grande ampleur (comme le grand contournement est issu de la prolongation de l’A432).

Les conclusions demandaient par ailleurs aux porteurs du projet, l’État et la société Vinci, de revoir certains de leurs arguments. Notamment les prévisions de trafic et l’impact environnemental. La société Vinci, maître d’ouvrage, justifiait une baisse d’émission de C02 par une fluidification du trafic routier permise grâce aux deux voies supplémentaires. Ce qui étonnaient certains opposants, arguant du trafic supplémentaire induit par l’élargissement.

Une opposition quasi totale des élus de la Métropole de Lyon

Du côté des élus, le projet fait la quasi unanimité contre lui. Depuis longtemps.

Pas avares de polémiques depuis l’arrivée des écologistes aux manettes, les élus métropolitains ont encore récemment exprimé leur opposition au projet. Fin septembre, au moment où s’achevait la concertation publique sur l’A46 Sud, le conseil de la Métropole de Lyon a voté une motion contre le projet. Elle n’a pas été votée à l’unanimité en raison d’un désaccord portant sur l’inscription dans la motion d’un avis favorable au prolongement de l’A432. Sur l’A46 Sud en revanche, tout le monde ou presque était d’accord. Seuls quelques acteurs économiques du territoire se sont exprimés en faveur du projet.

En dehors de représentants de la Chambre régionale du commerce et de l’industrie, le projet a donc réussi à mettre tout le monde d’accord contre lui. Malgré tout, l’État vient donc de décider de poursuivre les études sur le projet. Sans pour autant valider le projet, il ne l’abandonne donc pas malgré les oppositions affichées.

Nouvelle concertation sur l’A46 Sud : le retour du CFAL et de l’A432 ?

Il suit toutefois les conclusions de la commission nationale du débat publique demandant une concertation plus large, ouverte à tous les acteurs des mobilités de la région.

Lors de cette concertation, qui n’aura donc été qu’une première phase de discussion, certains élus avaient notamment évoqué un autre vieux projet : le CFAL. Il s’agit d’un projet de fret ferroviaire, permettant un contournement de l’agglomération de Lyon, par le rail donc. Un projet vieux de 20 ans, censé décongestionner l’agglomération lyonnaise. Il en sera donc peut-être question dans la future seconde phase de concertation sur l’A46 Sud.

Tout comme de l’A432, projet qui lui divise davantage les élus de la Métropole de Lyon.


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