Quelques propositions ci-après pour arriver jusqu’à la trêve des confiseurs. Et n’hésitez pas en commentaire à signaler vos plans déjà repérés.
Lanceur·se·s d’alerte, jusqu’où ?
Qui sont ces personnes, traitres pour les uns, héro·ïne·s pour les autres, qui s’opposent aux multinationales, aux banques ou aux États ? Quels sont leurs droits ? On ne sait pas s’il y a des questions plus importantes à ce jour dans nos sociétés contemporaines, en tout cas les lanceurs et lanceuses d’alerte sont mis à l’honneur de manière très pertinente par le Théâtre du Point du Jour cette saison.
En écho au spectacle « Pale Blue Dot », autour de la figure de Julian Assange (du 2 au 4 décembre), la dramaturge Catherine Ailloud-Nicolas convie deux membres du Collectif Metoo (Charlène Magnin et Krystel Le Ribler), l’ancien espion de la DGSE Maxime Renahy et l’avocat spécialiste Pierre Farge. L’échange promet d’être passionnant, sur le rôle et le risque qu’un·e citoyen·ne décide de prendre, à un moment de sa vie où il sait.
Dézoom : lanceur·se·s d’alerte. Ce samedi 4 décembre à 16h, au Théâtre du Point du Jour (Lyon 5e).
Côté numérique, pouvons-nous devenir à peu près sobres ?
Vous ne vous êtes jamais posé la question en ces termes. Mais les infrastructures et les technologies qui supportent notre usage des smartphones ont un coût environnement conséquent.
La bibliothèque de la Part-Dieu, qui présente chaque année une programmation admirable pour son ancrage à l’actualité, propose une conférence intitulée « Des nuages, du brouillard, des réseaux ! ».
Laurent Lefèvre, chercheur en informatique à l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), dressera un état des lieux des impacts environnementaux du numérique. Puis le chercheur intégré à l’ENS de Lyon proposera une plongée dans les coulisses des datacentres et des réseaux, avant d’explorer d’éventuelles solutions pour atteindre une forme de « sobriété numérique ».
Des films Netflix sur (très très) grand écran
Même si certains ont dans leur chez eux des écrans relativement grands, difficile de faire mieux qu’une véritable salle de cinéma, celle de l’Institut Lumière spécialement. Si l’accord passé entre quelques salles « art et essai », et la plateforme de diffusion et géant américain Netflix fait couler de l’encre, il n’en reste pas moins que ces films pourront être vus dans des conditions de « cinéma ».
L’Institut Lumière dans le cadre de son festival avait déjà diffusé le dernier ouvrage de Jane Campion, « The Power of the dog », et le re-projettera encore une fois en décembre. De la même façon, si vous avez raté le film autobiographique de Paolo Sorrentino, La Main de Dieu, pendant le festival, il sera visible le vendredi 10 décembre à 18h30.
A noter aussi, le premier film de l’actrice Rebecca Hall, « Clair-Obscur », mais aussi « Pieces of woman », du réalisateur Kornél Mundruczó considéré comme l’une des grandes révélations du cinéma européen actuel…
« Une programmation (vraiment) spéciale », du 7 au 14 décembre à l’Institut Lumière.
Une « Fête des Lumières » à Lyon, vraiment ?
On a déjà raconté qu’en tant que lyonnais·es, on avait plutôt tendance à fuir la ville pendant les quelques jours de festivités de la Fête des Lumières. Trop de monde, trop de mauvaises épices dans le vin chaud (qui a mis du cumin ici ?), trop de froid dans le cou, trop de monde oui c’est bien une répétition. Et puis, il y a quand même le côté « ouah tout ce monde c’est dingue ».
On sait à quel point cet événement est aussi politique, dans le sens où il doit être une réussite artistique et populaire sans quoi la vindicte s’abattra sur le maire comme s’il portait chaque lampion sur ses épaules. A son époque, Gérard Collomb avait même écarté l’élue en charge de la Fête pour cause de non-succès avéré et spectacles trop éthérés.
Avisons les trente œuvres à voir une fois la nuit tombée. Bien entendu la colline de Fourvière, avec cette année faune et flore fantasmagorique, évidemment la place des Terreaux, avec un dieu serpent à plumes Quetzalcóalt, mais oui le Parc de la Tête d’Or, avec Hydra, une créature sortie des eaux… Etc.
A l’heure où l’on écrit ces lignes, rien n’est annulé ni modifié -mention obligatoire en période de bouleversements inopinés possibles liés à la pandémie de covid. La carte des hot spots lumineux est actualisée. Et bonne promenade…
Du mercredi 8 au samedi 11 décembre. Dans Lyon, avec des infos en ligne.
Les concerts de Flavia Coelho et Massilia Sound System pour danser
Tic-tac nous sommes quelques jours avant Noël, et avant d’éventuels marathons de repas plus ou moins contraints. Autant s’aérer un peu l’esprit. Soyons même suffisamment dingos pour aller écouter des rythmiques électroniques fabriquées dans le sud, par les inimitables Massilia Soud System. Mais oui, c’est bien d’eux dont on parle, qui avaient édité un premier album en 1992 et qui en propose un neuvième, pas moins, en 2021.
Ce même soir, une invitée qui commence à avoir l’habitude du terrain lyonnais pour y passer régulièrement, la brésilienne Flavia Coelho. Passionnante dans sa capacité à absorber les styles, à faire du sien quelque chose de polymorphe et pointu… Elle proposera des titres remixés par des DJs dont Mo Laudi (Afrique du Sud), Tom Fire ou Torvatz, mais aussi sur des riddims Roots ou Cumbia. Transpirez maintenant.
Le samedi 18 décembre à 20h. Au Transbordeur, à Villeurbanne.
Vous avez dit « Unspkble » ? Un concert au Sonic
Il s’agit de la première date lyonnaise d’Unspkble. Sa tournée de 20 dates avait été annulée, pour cause de covid, et l’entrée en fanfare sur la scène du Sonic, dans l’ambiance chaude de la péniche, devrait être une bonne mise en jambe.
Issus de différentes formations et univers DIY, les quatre membres du groupe versent dans un post punk assez classique mais frais. Ils sont aussi auteurs d’un très bon EP, sorti en juin 2020, et intitulé « FRICTION ».
« Unspkble ». Le 11 décembre à partir de 20h30 au Sonic.
Le réveillon du nouvel an aux Subsistances
La fin de la bamboche ? Non, pas pour l’instant. Les Subsistances, haut lieu de création artistique de la ville, ont décidé de dignement fêter ses 20 années d’existence.
« La fête fait société et c’est une nécessité. À nous de réenchanter sa dimension politique. La fête est en effet le meilleur moyen de reconstruire notre destin collectif autour d’émotions communes, en rupture avec le train-train quotidien. »
Et ce sont les Subs qui le disent. Un anniversaire additionné à un réveillon, cela promet une double dawa, si l’on compte bien.
La journée du 31 décembre, de 14h à 21h, une série de neuf spectacles est programmée, à destination des petits et des plus grands. Puis à partir de 20h, les hostilités festives sont ouvertes avec concerts et DJ sets de David Walters, Guts, Pat Kalla & le Super Mojo, dans une scénographie de KompleX KapharnaüM et du collectif ITEM.
« Subs-Sylvestre ». Le vendredi 31 décembre aux Subsistances.
Chargement des commentaires…