L’appel à manifester a été lancé par le Collectif Droits des Femme 69, composé notamment du Planning Familial, Osez Le Féminisme, Nous Toutes Rhône, Collectif Me Too, Filactions, Femmes Solidaires du Rhône, VIFFIL et LDH du Rhône. L’appel à manifester a aussi été partagé par des syndicats et partis politiques comme Solidaires Rhône, UD CGT 69, FSU, PG, Ensemble, FRAP/UCL, le PCF du Rhône, le NPA et le PS Fédération du Rhône.
La manifestation déposée en préfecture débutera à 14 heures place Bellecour (Lyon 2ème) et s’achèvera au même endroit après avoir effectué une boucle par le quai Romain-Rolland (Lyon 5ème). En 2020, la France était confinée, mais en 2019, elles étaient 5500 au départ de la place Bellecour selon la police.
Le Collectif Droits des Femmes 69 débutera le rassemblement notamment par le traditionnel « happening » des femmes en blanc de Filactions. Une des intervenantes de ce samedi raconte un peu en avance :
« C’est quelque chose qu’on fait depuis 17 ans. On met en scène les féminicides conjugaux qui ont eu lieu au cours de l’année précédente, au rythme des « Femmes battantes », un groupe de percussions de l’association. »
Le happening sera suivi par une prise de parole de Filactions. Ensuite, l’appel unitaire national sur les violences sexistes et sexuelles sera lu, puis d’autres associations locales prendront le micro.
Les bénévoles de l’association Resist rapporteront les voix des victimes du dispositif de contraception Essure. Il s’agit d’un contraceptif semi permanent en nickel et en titane placé dans les trompes de fallope et qui s’est notamment rendu responsable d’effets secondaires dangereux.
Ensuite, les femmes du collectif Grand Lyon for Uyghurs sensibiliseront au sort des femmes Ouïghours. C’est un collectif de femmes sans papiers qui conclura les prises de paroles, avant le départ de la manif.
« Des moyens pour celles qui luttent contre toute forme de violence sexiste »
Le manifeste unitaire du collectif fait état d’aggravations des violences sexistes, surtout dans les milieux les plus précaires. Il est donc demandé des moyens supplémentaires pour les associations et les institutions publiques au contact de celles-ci :
« Nous voulons des moyens réels pour les associations qui accompagnent les femmes victimes de toutes violences, comme par exemple renforcer les moyens dédiés pour le 3919, la ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences ouverte 24h sur 24 et 7 jours sur 7. »
Elles énoncent aussi la nécessité d’augmenter le nombre de places dans les hébergements d’urgence, d’instituer des campagnes de prévention et de sensibilisation dans les écoles et que celles-ci soient réalisées par des structures qualifiées et féministes.


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