.
C’est par un portail dérobé que l’on entre dans le logement occupé par Samir*, Sarah* et leurs trois enfants (les noms ont été changés pour préserver l’anonymat de la famille). Derrière une cour intérieure, après avoir gravi une volée de marches en pierres, s’ouvre la porte d’un petit appartement un peu vétuste. Une petite kitchenette, une salle de bain et deux chambres jouxtent le salon. L’une des chambres est remplie de piles de cartons, allant jusqu’au plafond.
La famille nous accueille dans une pièce qui sert aussi de chambre, leurs trois enfants sagement assis sur un matelas. Samir se remémore leur arrivée :
« On a dormi ici pour la première fois jeudi 21 octobre. Cela faisait longtemps que le logement n’était plus utilisé. Il servait surtout de débarras. Elles ont tout enlevé pour qu’on puisse venir. »
« Elles », c’est le groupe de mamans, qui ont récemment rejoint le collectif Jamais sans toit, et qui ont pris à bras le corps la situation de Sarah, Samir et de leurs trois enfants. Les enfants de Sarah et Samir sont respectivement en CM2 pour l’aîné, en CE2 pour son petit frère et la petite dernière est en petite section de maternelle.
Celles qui aident la famille de Samir et Sarah sont des habitantes du quartier et des mamans qui ont leurs enfants scolarisés à l’école primaire Philibert Delorme (Lyon 8ème). Le groupe scolaire n’avait jamais, jusque là « hébergé » de famille sans-abri.
Sandra est graphiste et maman d’un petit garçon en petite section, elle se souvient du début de la mobilisation :
« On a été mises au courant le lundi par l’association de parents d’élèves qu’une famille allait se retrouver à la rue, et le jeudi on aidait à déménager les affaires de la famille dans le logement de fonction. »

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…