Les cinémas de la métropole projetant les films du festival sont nombreux : Pathé Bellecour, Institut Lumière, cinéma Opéra, Comoedia, Ciné Toboggan (Décines), Lumière Bellecour, Aquarium Ciné-Café, Ciné Rillieux, Goethe-Institut, Lumière Terreaux… De quoi s’accorder une chouette soirée ciné.
Cette année, le festival rend hommage à Delphine Seyrig : la marraine bonne fée de l’extravagant « Peau d’Âne » réalisé par Jacques Demy. La carrière irrévérencieuse de l’actrice est une ode à la libération des femmes (SCUM Manifesto en 1965, ou encore Sois belle et tais-toi en 1975) que le festival de cinéma queer Écrans Mixtes compte mettre sous le feu des projecteurs.

Deux rétrospectives sont prévues, l’une présentant le travail du lyonnais Gaël Morel, réalisateur d’ »À toute vitesse », « Après lui » ou encore « Famille tu me hais ». Il sera présent pour rencontrer le public après chacune des projections de ses films.
L’autre rétrospective est celle d’Ulrike Ottinger, figure majeure du nouveau cinéma allemand, sept de ses oeuvres seront présentées durant le festival : « Jeanne d’Arc de Mongolie », « Dorian Gray dans le miroir de la presse à sensation » (dans lequel joue Delphine Seyrig) ou encore « Madame X ». L’heure sera à la célébration de la femme, et peut-être même un peu à l’absurde.
Célébrer le cinéma queer féminin
Pour ne pas changer de thème, le « Focus New Queer Cinéma » de cette année est consacré au « Female Gaze », qui se place en opposition avec le Male Gaze (vision masculine) : culture visuelle dominante qui imposerait d’adopter une perspective d’homme hétérosexuel lorsqu’on regarde des fictions.

Même dans le cinéma queer, les réalisateurs sont plus nombreux que les réalisatrices, et tendent parfois à les invisibiliser. Le festival Écrans Mixtes propose donc de rappeler à notre bon souvenir qu’existent des légendes du cinéma queer féminin : Lizzie Borden avec « Born in Flames », Rose Troche avec « Go Fish », Cheryl Dunye avec « The Watermelon Woman », Sally Potter avec « Orlando » ou encore le sulfureux « High Art » par Lisa Cholodenko.
Le programme complet à découvrir sur le site du festival.

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