Toujours dans ce contexte, il faut relever que le TNP à Villeurbanne qui rouvre ses portes au public avec, notamment, trois spectacles de la Biennale de la Danse, continuera à être occupé par des intermittents et précaires de la culture, nombreux encore sur le bas côté. Et cela, en accord avec la direction du théâtre. Contrairement à l’Opéra de Lyon, où l’atmosphère est plus tendue et où le bras de fer se poursuit car la direction demande la fin de l’occupation.
Réouverture pour quelques uns, donc, mais avec des jauges réduites et donc des places rares. Sans toutes les salles de concert ni aucune boîte de nuit, toujours closes. Mais ne soyons pas amers. Dans le lot des possibles, on a mis la lumière pour le mois de mai sur quelques mastodontes. N’hésitez pas à suggérer via les commentaires vos propres repérages et ce que vous avez envie de faire à partir de mercredi (boire des coups ?).
Dans les cinémas, quelle organisation ?
On communiera dans les salles obscures mais de loin. Distanciation, masques, toutes les règles qui régissent les sorties et les rassemblements de population seront de mise dans les lieux culturels.
Au cinéma, deux sièges doivent être laissés vides entre les personnes ou groupes de personnes venues ensemble, car la jauge maximale autorisée est de 35% jusqu’au 9 juin. Elle pourrait évoluer à 65% à partir de cette date, puis revenir à une possibilité de plein régime à partir du 30 juin.
Mais d’ici là, masque obligatoire et interdiction de grignoter des confiseries dans la salle (s’il y a bien quelque chose dont on ne se plaindra pas c’est l’arrêt net des scrountch-scrountch horripilants).
Après quasi sept mois de fermeture et une capacité d’accueil qui ne « permettra pas la rentabilité », l’ensemble des cinémas de l’agglo de Lyon ont toutefois décidé d’ouvrir leurs portes.
« Comme un parfum d’aventure », expo d’après confinement au MAC
Directement inspirée des confinements que des millions de personnes ont traversés à travers le monde, l’expo sera visible dès ce mercredi au Musée d’art contemporain de Lyon. Très justement,
« elle explore plus particulièrement la question du déplacement, empêché ou imposé, volontaire ou suscité, individuel ou en groupe, et ses conséquences sur l’individu. »
Cette expo collective se donne pour objectif d’interroger le déplacement, l’empêchement, la trajectoire… Les œuvres proviennent en partie des fonds du MACLyon et du Musée des Beaux Arts de Lyon et sont mises en dialogue avec d’autres oeuvres spécialement réalisées pour l’occasion, par des dizaines d’artistes résidant en France et plus spécialement en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La réservation de billet d’entrée n’est pas obligatoire mais elle est fortement conseillée car la jauge des salles est réduite. En revanche elle est conseillée pour les visites commentées et ateliers.
Au Musée d’art contemporain de Lyon, à partir du 19 mai. Les tarifs sont baissés sur la période.
Aux Subsistances : une tornade sur les quais
C’est aux Subsistances (Lyon 1er, quai Saint-Vincent) que la « saison » estivale semble au moins en partie démarrer à Lyon. En plus d’ouvrir dès ce mercredi 19 mai une grande terrasse-bar dans l’enceinte de l’ancien couvent, ce sont les performances et spectacles qui s’ouvrent de nouveau jusqu’en juin.
Et le cadre pour les accueillir sera tout à fait original : soit une œuvre monumentale de papier intitulée La Tornade, installée sous la verrière et imaginée par les plasticien·nes Alexis Mérat et Domitille Martin.
Du jeudi 20 mai au samedi 22 mai, on aimerait beaucoup trouver une petite place pour aller voir la performance de Rébecca Chaillon et Mélanie Martinez, intitulée « Dépressions« . À prendre dans tous les sens du terme, psycho-sanitaire et météorologique. Elles n’hésitent pas à mettre leurs corps à rude épreuve pour se défaire des jougs -et merci pour l’exemple.
Au Musée des Confluences, le retour des ateliers enfants
C’est la ré-ouverture des expos au Musée des Confluences, qui n’aura pas même été ouvert de façon restricitve et uniquement pour les « scolaires », malgré les demandes faites par les élus à la ministre de la Culture. À partir de ce 19 mai, comme les autres structures d’exposition de l’agglo, les réservations en ligne ou par téléphone sont conseillées au regard des jauges réduites.
Dans les offres au public, on relève donc que les ateliers et les visites dédiées au public jeune. Ou la visite exploratoire des oiseaux du musée. Tout est passé en revue, leur taille, la forme de leur bec ou la couleur de leur plumage, les fonctions de leurs chants et de leurs parades… Le port du masque pour les enfants est obligatoire à partir de 11 ans.
La grande expo temporaire enfin visible s’intitule « La Terre en héritage, du Néolithique à nous ». Pas de tergiversation, le sujet est d’actualité et concerne l’environnement. Il s’agit de comprendre les défis de sa préservation, à l’aune de la période charnière qu’est le Néolithique. C’est le début de l’exploitation de la nature par l’être humain, des nouvelles relations entre les êtres vivants -et donc celui de l’anthropocène.
Toutes les infos sur les réservations et les expos sur le site du musée.
À la Villa Gillet, on ne reste pas assis
Les « Assises internationales du roman » proposées chaque année par la Villa Gillet se transforment en Littérature Live Festival. Le chemin, la programmation ont une nouvelle couleur mais l’objectif reste le même : rendre compte de la vitalité des écritures contemporaines. Pour cela, les rencontres prévues ont l’allure des grands soirs.
On a hâte d’entendre l’échange monté entre l’écrivaine Fatima Daas et l’essayiste américain Thomas Chatterton Williams autour de la question des identités et des origines.
Le vendredi 28 mai, un dialogue qui s’annonce particulièrement intéressant se donne pour objectif de regarder ce qu’on a appelé les « Printemps arabes », dix ans après qu’ils ont eu lieu. Il réunit l’écrivain si ancré sur la Méditerranée François Beaune, et Camille Ammoun, urbaniste qui sera audible en duplex depuis Beyrouth au Liban.
Beaucoup de « lectures en plein air » sont prévues, des rencontres dans différents lieux comme des librairies…
Les auteur·es invité·es (dont certain·es seront donc à distance) vont s’exprimer dans leur langue d’origine et les échanges seront traduits ou sous-titrés.
Du 25 mai au 30 mai, toutes les infos sur le site de la Villa Gillet.
Musique hypnotique au Périscope
Pas de concert en mai ? Si, mais à certaines conditions, que remplit le Périscope en ouvrant sa salle dès ce vendredi 28 mai. La salle accueillera CHROMB!, un groupe qui propose des récitals hypnotiques et planants, mêlant électro, jazz, rock. Une manière de produire un chant venu d’ailleurs, terrifiant et drolatique tout à la fois. Le mieux est encore de s’en donner une idée en regardant la vidéo ci-après. Avant d’aller les voir sur scène et d’entendre de la musique live, enfin !
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