L’exception est devenue la règle dans la plupart des écoles de l’agglomération lyonnaise, comme ailleurs dans l’Hexagone. Suite au décret Blanquer de 2017 qui a porté un coup fatal à la réforme Peillon, déjà mise à mal par Benoît Hamon, l’écrasante majorité des communes de la Métropole – 53 sur 59 – s’est empressée de signifier la fin de la semaine de 4,5 jours. Ces communes sont revenues à la semaine de 4 jours d’école.
Dans la petite liste des irréductibles figurent Saint-Fons, Craponne, Fontaine-sur-Saône, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Genay. Et Villeurbanne.
Feyzin a jeté l’éponge, Saint-Fons prépare un « référendum »
Même la municipalité PS de Feyzin, qui avait pourtant joué les bons élèves dès 2013, est « rentrée dans le rang » en septembre dernier. Emeline Turpani, adjointe au maire (sans étiquette) déléguée à l’éducation, explique :
« Des parents, via des pétitions, plaidaient pour un changement. Mais notre décision a été surtout motivée par les difficultés liées à l’isolement de Feyzin au sein de sa circonscription académique. Les quatre autres collectivités (Mions, Corbas, Irigny, St-Genis-Laval) étaient en effet repassées aux 4 jours. Une situation qui soulevait des problèmes au niveau du recrutement, du remplacement et des formations des enseignants. Nos conseils d’écoles – où les enseignants sont majoritaires ndlr – ont entériné, à l’unanimité ou à une très large majorité, l’abandon des 4,5 jours. Nous étions arrivés au bout d’un cycle. »
L’élue l’assure :
« Nous avons opéré ce revirement à contrecœur. Personnellement, je reste convaincue de la pertinence des 5 matinées de travail. »
Autre îlot de résistance : Saint-Fons, historiquement en pointe en matière d’éducation. L’équipe de gauche victorieuse en juin dernier, désireuse de dynamiser la démocratie participative, prépare la tenue d’un « référendum » sur les rythmes scolaires, un thème qui avait agité la campagne électorale.
Sans préjuger du résultat qui dépendra bien sûr des contours de la consultation, l’hypothèse d’un retour aux 4 jours (à la rentrée 2022 ?) ne saurait être écartée. D’autant que, sondés par la mairie, les représentants des parents d’élèves pencheraient en faveur d’un changement. Lequel avait été « plébiscité » (76% des votants), en 2018, dans la ville voisine de Vénissieux, sociologiquement proche de St-Fons.
Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous
Chargement des commentaires…