En octobre dernier, les soignantes de l’Ehpad « le Château » ont découvert que le technicien de maintenance les filmait depuis trois ans, notamment dans les toilettes du vestiaire à l’aide de mini-caméras.
Après ce choc, elles ont dû batailler pour être reconnues comme victimes.
Dépôts de plainte dissuadés, enquête bouclée en trois semaines, caractère sexuel non-retenu… une majorité de ces femmes estimaient ne pas avoir été entendues par la police et la justice.
Ehpad de Saint-Priest : audience en correctionnelle et réouverture de l’enquête
Ce vendredi 2 avril, le technicien de maintenance de 53 ans devait comparaître en CRPC (convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité). Un plaider-coupable qui ne convenait également pas aux soignantes de l’Ehpad de Saint-Priest.
Préalablement, le 8 mars, leur avocate Sarah Just avait déposé 19 nouvelles plaintes – dont une au nom d’une stagiaire mineure – auprès du parquet de Lyon. Ce qui porte à 34 le nombre de plaignantes dans ce dossier. Le Réseau Oméris, propriétaire de l’Ehpad « Le Château », en tant que personne morale a également porté plainte.
Le procureur de la République de Lyon a finalement entendu les victimes et a renvoyé l’affaire en correctionnelle « classique », le 5 novembre. Surtout, il a accordé, sur la base de ces nouveaux dépôts de plainte, la réouverture de l’enquête.
Ce sont 22 heures de vidéos trouvées dans l’ordinateur personnel et huit mini-caméras saisies qui pourront être investiguées.
« Les soignantes sont soulagées que le parquet ait réagi, même au dernier moment. Elles ont le sentiment d’avoir enfin été prises en compte. C’est une première victoire. »
Sarah Just, avocate des soignantes de la « Résidence du Château » à Saint-Priest
Chargement des commentaires…