L’adjointe déléguée à l’Éducation, Stéphanie Léger, a répondu à une salve de questions, longue, à la mesure de l’importance du sujet des écoles à Lyon (206 établissements et 38 000 enfants).
Les rythmes scolaires (mais ne spoilons pas l’interview, rendez-vous plus bas) ; les incessantes grèves dans les cantines ; la tension des effectifs dans des classes bondées ; la fermeture de l’école Levi-Strauss ; le grand dossier de la « végétalisation des cours » porté par le maire… Tout ou presque a été passé au crible avec cette adjointe perçue comme discrète car peu adepte de l’exposition médiatique -encore moins après le shitstorm spectaculaire de la « viande à la cantine » (sur lequel on revient aussi dans cet entretien).
Rue89Lyon : la PPI (programmation pluriannuelle des investissements) doit être votée cette fin de semaine pendant le conseil municipal et votre délégation est celle qui est la plus dotée.
Stéphanie Léger : J’ai un volume d’investissements qui est de 298 millions d’euros, à quoi s’ajoutent 56 millions qui ne sont pas fléchés « Éducation » mais qui vont quand même concerner du bâti scolaire. On arrive donc à 354 millions, 29% de la PPI. Donc on augmente le poids du scolaire dans la PPI par rapport à la précédente. On espère tout utiliser, tout faire.
« On comptera 6 nouvelles écoles à Lyon d’ici 2028 »
Ce sont en effet les critiques qui émanent des élus d’opposition, qui prédisent que vous n’investirez sans doute pas autant d’ici la fin du mandat.
Rue89Lyon avait par ailleurs publié une enquête en 2018 qui montrait que les arrondissements étaient dotés de manière disparate et inégale. Les choix dans la PPI scolaire de Georges Képénékian (à ce moment-là maire de Lyon tandis que Gérard Collomb était ministre), ne comblaient pas les manques et n’arrivaient pas à désengorger des classes bondées. Y arriverez-vous aujourd’hui ?
Au-delà des chiffres, il faut que je vous parle aussi de nos objectifs. Le premier c’est la démographie scolaire. On a des arrondissements dans lesquels on est en très forte tension. Le 9è arrondissement avec Vaise-Industrie ; le 8è aux Etats-Unis et à Mermoz ; dans le 7è quasiment partout ; et de façon un peu moins pressante mais malgré tout importante, dans l’Est du 3è (plutôt Part-Dieu Est).
Forcément, on va travailler ici, soit sur des destructions-reconstructions d’écoles pour agrandir la capacité d’accueil, soit sur des constructions d’écoles. Mais la PPI scolaire est nécessairement “inégale” car elle n’est pas proportionnelle au nombre d’habitants dans la ville mais plutôt au besoin démographique selon les arrondissements. Il n’y a pas besoin de nouvelles classes dans les 1er et 2è arrondissements, par exemple. Tout de suite, une construction d’école c’est entre 15 et 20 millions d’euros : cela pèse et donne l’impression que l’on met beaucoup sur certains arrondissements. En fait c’est un rééquilibre.
C’est à partir de prévisions fortes que l’on travaille à tout ce qui peut être fait, et cela jusqu’en 2028. On va travailler aussi sur la rénovation. Et pour de nombreuses écoles à Lyon qui sont dans un piètre état, il ne s’agit pas que d’un coup de peinture. Par exemple, l’école Kennedy dans le 8è est une passoire thermique mais au-delà elle pourrait poser des questions de sécurité. Les écoles Olympe de Gouges et Pasteur se feront prochainement.
En résumé, on comptera 6 nouvelles écoles : 4 d’entre elles qui étaient programmées sur le mandat précédent, et 2 que nous programmons dans le 8è et dans le 9è (voir ci-contre le détail).
On a aussi des extensions, on va rajouter trois ou quatre classes dans certains groupes scolaires comme Painlevé (dans le 3è), à Lamartine (dans le 2è), etc.
« En 2020, on a ‘perdu’ 1000 enfants dans les écoles à Lyon »

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