Dispel, c’est une humble demeure d’artistes. Il y a un parking, un bâtiment industriel de béton, bas et blanc, des arbres dénudés par l’hiver. Le lieu est dominé par la montagne, et la Casamaures, un bâtiment du XIXe siècle dont le style — oriental, coloré est grandiloquent. Le tout tranche avec Dispel, ancienne laiterie installée à Saint-Martin-le-Vinoux (accolée à Grenoble).
Au sein du bâtiment, on trouve cinq associations, aux compétences multiples.
Ils s’appellent MTK, Laps, Culture Ailleurs, Cinex ou Octobre et sont héritiers d’une histoire artistique de l’agglomération.
Certains travaillent depuis plus de 20 ans ici, autour de l’expérimentation sur de la pellicule pour film nécessitant l’emploi d’imposantes machines, sur la pratique de la sérigraphie et de la risographie, et la réalisation de documentaires. Mais ce creuset de culture est menacé :
« On a appris par surprise que la Métropole (à qui appartient le lieu) mettait en demeure la Ville de Grenoble (qui nous délivrait une convention) de vider les lieux », explique Richard Bokhobza, un des résidents.
« Tout se décide dans une période compliquée pour les artistes »
Pourquoi ce coup de pression ? La question est d’abord d’ordre administratif et, pour démêler cela, il faut revenir en 1998. À cette époque, la Métropole signe une convention d’occupation avec la Ville de Grenoble, qui la répercute sur les associations qui occupent Dispel.
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