Assez classiquement, le rassemblement qui doit se tenir ce samedi place Bellecour devait alterner discours et musique.
Il était prévu des prises de paroles – de journalistes, avocats, défenseurs des libertés, et autres représentants de victimes de violences policières – entrecoupées de musique avec Le Son du Peuple et Oddateee.
Dans un mail envoyé aux organisateurs, la préfecture a interdit les intermèdes musicaux en mettant en avant le risque que ce rendez-vous revendicatif devienne un événement festif alors que le Rhône a été placé en « surveillance renforcée » sur le plan sanitaire.
On ne devrait donc pas entendre de son ce samedi, contrairement aux dernières Marches des libertés.
Dans un communiqué, le collectif « NON à la loi sécurité globale » dénonce « l’arbitraire total des injonctions préfectorales » :
« Quelles différences entre notre rassemblement et la manifestation festive et revendicative des commerçants indépendants, le 8 décembre, avec chars, DJ, danse aux lanternes, soupe à l’oignon et vin chaud ? Quelles différences avec les manifestations revendicatives et musicales du monde de la culture et de soutien à La Maskarade encore le week-end dernier ? »
Aucun arrêté préfectoral sur cette question musicale n’a été pris. C’est un simple mail qui a été envoyé. En revanche, le préfet du Rhône a une nouvelle fois signé un arrêté qui interdit de manifester dans une grande partie de l’hypercentre de Lyon.
Contactée par Rue89Lyon, la préfecture du Rhône n’a pas donné suite.
La loi « sécurité globale » arrive au Sénat
Sur l’événement Facebook appelant à ce nouveau rassemblement, les organisateurs n’exigent pas seulement le retrait de l’article 24 de cette loi « sécurité globale » mais son retrait « total ». La proposition de loi arrive en séance plénière le 16 mars au Sénat.
En outre, il est demandé « le retrait du projet de loi dit « séparatisme », l’abandon des décrets du 2 décembre 2020 sur le fichage de masse et le rejet du nouveau schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) ».


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