Covid-19 : dégradation lente et constante en Auvergne-Rhône-Alpes
[En graphiques] En Auvergne-Rhône-Alpes, la lente dégradation de l’épidémie de Covid-19 se poursuit. Les hospitalisations restent à un niveau élevé, les entrées en réanimation ont augmenté. L’épidémie circule à un niveau également élevé dans l’ensemble des départements de la région.
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Bertrand Enjalbal Oliveira
Publié le ·
Imprimé le 21 novembre 2024 à 17h38 ·
8 minutes
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La dégradation constatée depuis au moins une quinzaine de jours se poursuit en Auvergne-Rhône-Alpes. La dynamique de l’épidémie est plus lisible désormais. Elle continue de progresser sans brusque augmentation mais de façon constante.
Auvergne-Rhône-Alpes, une épidémie qui progresse presque partout
La dynamique de l’épidémie dans la région évolue toujours négativement. Depuis notre dernier point hebdomadaire, le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) a progressé sur une semaine dans la moitié des départements d’Auvergne-Rhône-Alpes. Il est resté stable dans deux autres et a légèrement décru dans les autres, notamment ceux qui avaient connu de récentes fortes poussées (Allier, Savoie et Haute-Savoie).
Drôme : +17% (sur une semaine au 19 janvier)
Loire : +16%
Ardèche : +10%
Rhône : +7%
Puy-de-Dôme : +6%
Ain : +5%
Le dépistage se maintenant à un niveau équivalent depuis plusieurs semaines (voir plus bas), la lecture de la dynamique de l’épidémie est plus aisée. On constate donc qu’elle progresse lentement, depuis un mois environ, quinze jours de façon plus certaine.
Petit à petit, le taux d’incidence global à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’approche de celui enregistré avant les fêtes. Cette soudaine hausse n’était alors pas significative découlant en partie d’un dépistage plus massif. Revenu à un niveau constant, il éclaire toutefois davantage sur le niveau actuel de l’indicateur : toujours très haut et en progression.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, se situant à un niveau proche de celui constaté dans le même en France.
La semaine dernière avait été marquée par une légère baisse du taux d’incidence dans les métropoles. Elle ne s’est pas confirmée durant la semaine du 12 au 19 janvier. L’épidémie a progressé dans toutes les grandes métropoles de la région. En particulier celle de Clermont-Ferrand (+38%).
Covid-19 : taux de positivité toujours en hausse en Auvergne-Rhône-Alpes
Pour la quatrième semaine consécutive le taux de positivité augmente dans la région (à niveau de dépistage stabilisé). Pour cet indicateur aussi la dégradation est lente (+0,4 points du 12 au 19 janvier) mais constante.
Il n’est pas encore revenu « dans le rouge » mais il continue de se dégrader. Notamment dans les tranches d’âge les plus âgées (+80 ans et + 90 ans notamment). Le R effectif (indicateur de reproduction de l’épidémie) a diminué sur une semaine, entre le 12 et le 19 janvier. Il reste toutefois toujours supérieur à signifiant que l’épidémie continue de progresser.
Covid-19 : toujours autant d’hospitalisations mais plus de patients en réanimation
Face à une dynamique de l’épidémie qui ne faiblit pas, logiquement la tension à l’hôpital connaît la même évolution. Malgré quelques légères variations, le niveau de personnes hospitalisées dans la région pour des cas de Covid-19 reste stabilisé autour de 4000. Il était de 3900 au 26 janvier, sensiblement égal à celui constaté lors de notre dernier point hebdomadaire.
Les récentes évolutions du taux d’incidence dans la région ne devrait pas vraiment changer la donne. L’épidémie progressant lentement, parfois en léger recul dans certains départements, le niveau d’hospitalisations actuel devrait se maintenir encore dans les jours à venir.
Ce plateau toujours haut maintient une tension importante sur les services de réanimation. C’est un des points négatifs de l’évolution actuelle de l’épidémie dans la région. Si le niveau d’hospitalisation en simultané se maintient depuis un mois environ, celui des admissions en réanimation pour cas de Covid-19, augmente globalement et lentement depuis le 10 janvier environ.
A cette date, 371 patients se trouvaient dans des services de réanimation ou de soins intensifs dans les hôpitaux de la région. Au 26 janvier ils étaient 430 (+15%), selon les chiffres de Santé Publique France. Le taux d’occupation en réanimation se dégrade forcément en conséquence. Au 26 janvier il était de près de 77%. L’indicateur se trouve dans le rouge dans la région depuis le 20 octobre.
Un dépistage stable depuis un mois autour de 200 000 tests par semaine
Depuis le pic en amont des fêtes de fin d’année, le niveau de dépistage se maintient depuis près d’un mois à un niveau hebdomadaire relativement haut (au regard des statistiques en la matière) et stable, autour des 200 000 tests (PCR et antigéniques) par semaine. Un niveau proche de celui rencontré lors de la deuxième vague épidémique d’octobre-novembre 2020.
La Drôme et la Haute-Loire, les départements où l’épidémie circule le plus ces derniers jours
La situation continue s’améliorer doucement dans l’Allier, fortement touché ces dernières semaines. Tout comme en Savoie et Haute-Savoie. Une forte poussée a été constatée dans la Drôme et se poursuit. La Haute-Loire, fortement touchée lors de la deuxième vague connaît de nouveau une dégradation de la dynamique de l’épidémie.
Vous pouvez également visualiser l’évolution du taux d’incidence par communes sur cette carte (zoomer ou rechercher la commune par son nom) :
Les chiffres des indicateurs de l’épidémie de Covid-19 en Auvergne-Rhône-Alpes
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