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Covid-19 : une situation flottante en Auvergne-Rhône-Alpes avant les fêtes

[En graphiques] Les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 en Auvergne-Rhône-Alpes restent dans l’ensemble à des niveaux élevés. La pression dans les hôpitaux est encore forte et le taux d’incidence du virus continue d’augmenter. Toutefois, malgré un dépistage en forte hausse le taux de positivé continue de baisser, laissant espérer que l’épidémie progresse peu ou pas à défaut de repartir à la baisse.

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Une affiche d'information sur le Coronavirus, scotchée sur la porte d'une école fermée. ©Rue89Lyon

(Rue89Lyon propose un point hebdomadaire, celui que vous lirez ci-après a été effectué en date du 22 décembre. Voir le détail en Auvergne-Rhône-Alpes département par département).

A l’approche des fêtes de fin d’année, l’évolution de l’épidémie n’est pas bonne. Bien avant la fin officielle du confinement de l’automne, certains indicateurs étaient repartis à la hausse après une baisse enclenchée début novembre dans la région. De fait, difficile d’espérer et d’observer une amélioration à l’approche des fêtes. Par ailleurs, la période actuelle entraîne une hausse massive du dépistage qui peut légèrement brouiller la lecture de la dynamique de l’épidémie.

Patients Covid-19 à l’hôpital : pas de franche amélioration en Auvergne-Rhône-Alpes

Les indicateurs hospitaliers n’indiquent pas pour le moment de nette baisse de pression. Entre le 16 et le 22 décembre, le nombre de patients hospitalisés pour des cas de Covid-19 dans la région est resté relativement stable, autour de 4300. Ces tous derniers jours, du 19 au 21 décembre, la tension hospitalière sur les capacités en réanimation est même repartie à la hausse. Elle reste à ce jour toujours forte et « dans le rouge » dans la région.

Fin novembre, nous relevions dans nos précédents points hebdomadaires un ralentissement net du taux d’incidence (nombre de nouveaux cas) dans la région. Ce ralentissement s’est poursuivi par un retour à la hausse de l’indicateur dans la région début décembre. En prenant en compte le temps de décalage dû à l’incubation et l’apparition des symptômes de la maladie, ce léger rebond à l’hôpital semble donc assez logique. Environ trois semaines après cette reprise de la dynamique de l’épidémie, elle semble se manifester dans les indicateurs hospitaliers.

Taux d’incidence de l’épidémie en hausse dans presque toute la région Auvergne-Rhône-Alpes

Deuxième semaine de hausse du taux d’incidence de l’épidémie en Auvergne-Rhône-Alpes. Entre le 8 et le 15 décembre, l’indicateur a progressé de 10%. Il représente le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants, permettant ainsi de ramener le nombre de cas proportionnellement à la population. Il participe donc à l’évaluation de la dynamique de l’épidémie sur un territoire.

Malgré cette hausse globale, un point positif : l’indicateur continue de baisser dans les tranches d’âges les plus âgées et les plus à risque (au-delà de 80 ans). Il reste toutefois largement supérieur au seuil d’alerte (fixé à 50 cas pour 100 000 habitants) pour ces deux tranches d’âge (+ de 80 ans et + de 90 ans). Parmi les 60-70 ans et 70-80 ans, il reste relativement stable avec une légère tendance haussière. Mais il se situe là-aussi à des niveaux élevés, supérieurs au seuil d’alerte. Cette évolution à l’approche des fêtes et des repas de famille n’est donc pas positive.

Plus de nouveaux cas mais un dépistage en hausse massive

Ces dernières semaines, le retour à la hausse du taux d’incidence apparaissait clairement problématique. Pendant qu’il augmentait, le dépistage lui continuait de baisser fortement. En clair, on dépistait moins mais on trouvait plus de cas dans la région.

Ces derniers jours, à l’approche des fêtes, le dépistage est reparti à la hausse. De façon massive. Entre le 1er le 15 décembre, le dépistage hebdomadaire dans la région a augmenté de 163%. Et ces tous derniers jours avant Noël ne devraient pas infléchir cette tendance, bien au contraire.

Malgré cette tr!s forte hausse du dépistage (provoquée également par l’ajout dans les statistique des tests antigéniques en plus de ceux PCR, ndlr), le taux d’incidence n’augmente pas aussi fortement. Toutefois, l’évolution du R0, le facteur de reproduction du virus (le nombre moyen qu’une personne infectée peut contaminer) est reparti à la hausse en Auvergne-Rhône-Alpes. Repassé dans le vert fin novembre, il se situait au 15 décembre à 0,96.

Covid-19 : le taux de positivité diminue malgré la hausse statistique du dépistage en Auvergne-Rhône-Alpes

Comme la semaine précédente, lors de notre dernier point hebdomadaire, l’évolution du taux de positivité reste elle positive. C’est un autre point positif dans l’évaluation de la dynamique de l’épidémie.

Au 16 décembre, le taux de positivité dans la région s’élevait à près de 7%, pas loin de repasser « dans le vert ». C’est la troisième semaine de baisse consécutive constatée.

En un mois cet indicateur, qui représente la part des tests positifs dans l’ensemble du dépistage, a été divisé par trois dans la région. Surtout, malgré les fortes hausses du dépistage constatées à l’échelle régionale ces deux dernières semaines (voir plus haut), il a poursuivi sa baisse.

Cette évolution semble donc positive. Elle tendrait à montrer que l’épidémie, à défaut de reculer très nettement, continue de circuler sans nouvelle aggravation à l’approche des fêtes. Toutefois, les niveaux actuels des indicateurs soulignés ici restent élevés dans la région. Et la période qui s’ouvre est à risque.

La période des fêtes coïncide avec les vacances scolaires pour les élèves ainsi que pour certains parents. Elle permet donc d’espérer un circulation plus faible du virus chez les plus jeunes. Mais aussi parmi certains adultes qui verront leurs déplacements et leurs contacts professionnels diminuer. Toutefois, cette période est aussi celle des repas de famille qui pourraient favoriser une plus forte transmission du virus.

La lecture des indicateurs de l’épidémie de Covid-19 dans la région est donc relativement contrastée. L’absence de forte aggravation ne doit pas faire oublier le niveau très élevé de certains indicateurs. Par ailleurs, la période qui s’ouvre est, comme ailleurs, celle d’un risque d’un net rebond de l’épidémie et de ses conséquences sur la pression hospitalière courant janvier 2021.

L’Isère, département où l’épidémie était la plus active ces derniers jours

Depuis deux semaines, Auvergne-Rhône-Alpes n’est plus la région où l’épidémie circule le plus en France.

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Vous pouvez également visualiser l’évolution du taux d’incidence par communes sur cette carte (zoomer ou rechercher la commune par son nom) :

Les chiffres des indicateurs de l’épidémie de Covid-19 en Auvergne-Rhône-Alpes


#Auvergne-Rhône-Alpes

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