PAR AFP via BFM TV
Le parquet national financier (PNF) enquête sur un proche de Laurent Wauquiez à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, au salaire « disproportionné » selon les termes de la chambre régionale des comptes (CRC) et à la tête d’un « cabinet fantôme » d’après l’opposition. Cette enquête ciblant notamment Ange Sitbon a été ouverte durant l’automne.
Ange Sitbon a été tacticien électoral de l’UMP puis de LR au niveau national et recruté par Laurent Wauquiez au début de son mandat de président d’Auvergne-Rhöne-Alpes, en 2015.
Les éventuelles infractions pénales examinées n’ont pas été précisées par le PNF.
En octobre 2019, un rapport de la CRC sur les premières années de la gestion Wauquiez (2016-2018) avait épinglé, sans le nommer, « la situation atypique d’un responsable de service », dont la rémunération mensuelle – « près de 9000 euros nets » – représentait « plus du double » de la moyenne salariale de ses pairs au sein de la collectivité.
Une vingtaine d’emplois visés par l’enquête
Un montant justifié, selon l’exécutif régional, par le « haut niveau de technicité » et l’importance des missions de cet agent contractuel, engagé comme « coordinateur des relations aux élus ».
La fiche de paie d’Ange Sitbon, risquait de paraître « disproportionnée » au juge administratif, estimait la Chambre.
Le 30 juin, elle a finalement activé la justice pénale en signalant les faits au procureur de Lyon, qui a transmis le dossier au PNF en juillet, en le complétant par un signalement de l’association anticorruption Anticor.
Les critiques de la CRC ne s’arrêtaient pas au cas d’Ange Sitbon. Dans son rapport, elle pointait « une vingtaine d’emplois de ‘chargés de mission vice-présidence’, pourvus essentiellement par des recrutements d’agents contractuels de catégorie A » mais « assimilables » à des postes de cabinet, au-delà du plafond d’effectifs autorisé par la loi. Un véritable « cabinet noir », juge l’opposition socialiste du président de Région.
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