1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Covid-19 à Saint-Étienne : des étudiants infirmiers essorés et muselés

Sur le front de la pandémie depuis plusieurs mois, les étudiants infirmiers de la région de Saint-Étienne dans la Loire dénoncent aujourd’hui les pressions et injonctions qu’ils auraient subies. Selon eux, elles auraient un seul objectif : passer sous silence leurs conditions de travail dans les unités Covid et les EHPAD, ainsi que leurs futures lacunes dans la formation en soins infirmiers.

Édition abonnés
Hôpital privé de la Loire, à Saint-Étienne. ©EB/Rue89Lyon

Épicentre de l’épidémie il y a encore quelques semaines, la région stéphanoise a vu ses hôpitaux submergés lors de la deuxième vague de contamination au Covid-19. Dans tous les établissements, privés ou publics, de nombreux étudiants en soins infirmiers ont été réquisitionnés, certains pendant leurs périodes de stage obligatoire.
D’autres ont aussi décidé d’y travailler les soirs ou les week-ends, en plus de leur formation. Tous racontent que le travail fut « pire qu’en mars ».
Anna* (les prénoms des étudiant.es infirmier.es ont été modifiés), étudiante inscrite à l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) Saint-Etienne Bellevue, témoigne auprès de nous :

« On se sent abandonnés, tant au niveau de la rémunération que du suivi de la formation ».

Elle raconte la culpabilisation dont auraient été victimes plusieurs étudiants :

« Certaines directions d’instituts de formation nous disaient que c’était notre rôle d’aller travailler dans les services Covid. Mais nous avions peur, notamment que notre formation soit en danger. »

La « peur des répercussions » pour les étudiants infirmiers à Saint-Étienne

Par le biais d’un vademecum publié en mars, le ministère de la Santé a remis le sort des étudiants infirmiers pendant la crise sanitaire entre les mains des Agences Régionales de Santé (ARS), chargées d’appliquer la politique dudit ministère en région.

« Ils peuvent faire un peu ce qu’ils veulent de nos formations », décrit Bleuenn Laot, présidente de la fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI).

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.

En 2025, nous faisons face à trois menaces :

  • Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
  • Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
  • La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.

Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

#Saint-Etienne

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Habitants de Boisset dans la Loire pendant le confinement
Quartier Tarentaize à Saint-Etienne

Photo : DR

Rue89Lyon est menacé, nous avons besoin de vous pour sauver un contre-pouvoir local. Aidez-nous à réunir 30 000€ avant le 16 avril 2025.
Partager
Plus d'options