Épicentre de l’épidémie il y a encore quelques semaines, la région stéphanoise a vu ses hôpitaux submergés lors de la deuxième vague de contamination au Covid-19. Dans tous les établissements, privés ou publics, de nombreux étudiants en soins infirmiers ont été réquisitionnés, certains pendant leurs périodes de stage obligatoire.
D’autres ont aussi décidé d’y travailler les soirs ou les week-ends, en plus de leur formation. Tous racontent que le travail fut « pire qu’en mars ».
Anna* (les prénoms des étudiant.es infirmier.es ont été modifiés), étudiante inscrite à l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) Saint-Etienne Bellevue, témoigne auprès de nous :
« On se sent abandonnés, tant au niveau de la rémunération que du suivi de la formation ».
Elle raconte la culpabilisation dont auraient été victimes plusieurs étudiants :
« Certaines directions d’instituts de formation nous disaient que c’était notre rôle d’aller travailler dans les services Covid. Mais nous avions peur, notamment que notre formation soit en danger. »
La « peur des répercussions » pour les étudiants infirmiers à Saint-Étienne
Par le biais d’un vademecum publié en mars, le ministère de la Santé a remis le sort des étudiants infirmiers pendant la crise sanitaire entre les mains des Agences Régionales de Santé (ARS), chargées d’appliquer la politique dudit ministère en région.
« Ils peuvent faire un peu ce qu’ils veulent de nos formations », décrit Bleuenn Laot, présidente de la fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI).

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