Covid-19 : en Auvergne-Rhône-Alpes pas de recul net de l’épidémie
En Auvergne-Rhône-Alpes, l’épidémie de Covid-19 n’a pas connu de réelle amélioration ces derniers jours. À l’approche des fêtes de fin d’année, la stagnation constatée les semaiens précédentes se confirme. Le nombre d’hospitalisations a peu évolué et la dynamique de l’épidémie ne semble pas totalement faiblir.
Lors de notre précédent point hebdomadaire, certains indicateurs semblaient montrer un début de stagnation. Ou à défaut un net ralentissement de la décrue de l’épidémie. L’évolution depuis le 8 décembre confirme cette tendance. À défaut de s’être aggravée, l’épidémie reste très active dans la région. Et ce même si Auvergne-Rhône-Alpes n’est plus actuellement la région où elle circule le plus.
Toutefois, la lecture des indicateurs n’est pas forcément négative.
Taux d’incidence en hausse dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes
Le taux d’incidence, indicateur qui participe à l’évaluation de la dynamique de l’épidémie, repart à la hausse. Entre le 1er et le 8 décembre, il a légèrement augmenté (+11% sur une semaine), passant de 144 à 160 cas pour 100 000 habitants.
Il est reparti à la hausse dans tous les départements de la région sur la période. Y compris dans les trois grandes métropoles de la région (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne) où il reste supérieur au taux d’incidence moyen constaté en France. Dans la Métropole de Lyon, il est en hausse depuis la fin du mois de novembre.
Quand on regarde dans le détail des catégories de la population régionale on constate un regain de nouveaux cas dans les catégories les plus jeunes. Dans le même temps, il reste stable ou diminue dans celles les plus âgées (60 ans et plus).
Covid-19 : un regain de nouveaux cas en trompe-l’œil en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Ce constat pourrait toutefois être lu de façon positive. En effet, la baisse ou la stabilisation du nombre de nouveaux cas dans les tranches d’âges les plus à risques constitue un évident argument en ce sens.
D’autre part, l’évolution du taux d’incidence au regard de celle du dépistage apporte également un motif d’espoir. Entre le 1er le 8 décembre, les catégories les plus âgées ont été plus testées que les autres sur une semaine. Le dépistage a été multiplié par trois chez les plus de 90 ans et a plus que doublé chez les plus de 80 ans. Dans toutes les autres catégories de la population (à l’exception des 0-9 ans) il a en moyenne était multiplié par deux.
Malgré un dépistage plus important, le taux d’incidence des plus âgés n’a donc pas suivi cette hausse.
Covid-19 : le taux de positivité diminue malgré la hausse statistique du dépistage en Auvergne-Rhône-Alpes
Cette hausse statistique du dépistage appelle une précision. Depuis le 8 décembre, Santé Publique France a introduit dans les chiffres de la base Sidep (relative aux tests de dépistage Covid-19) ceux dit antigéniques (test nasophryngés réalisés en pharmacie ou chez les médecins) en plus des tests PCR (réalisés à l’hôpital ou en laboratoire), seuls comptabilisés jusqu’ici. Avec une effet mécanique de hausse du volume de dépistage.
Autre point positif : l’évolution du taux de positivité (proportion de tests positifs). Alors que le dépistage a mécaniquement augmenté (au moins statistiquement), le taux de positivité a continué, lui, de diminuer. Notamment chez les plus âgés. L’évolution inchangée de cet indicateur pourrait ainsi montrer que l’épidémie continue sa lente décrue. L’augmentation du nombre de nouveaux cas pouvant alors s’expliquer en partie par une hausse « artificielle » et statistique du dépistage.
Pour l’heure en tout cas, le regain du taux d’incidence ne s’accompagne pas d’une même évolution du taux de positivité. En clair : plus de tests donc plus de cas détectés mais en proportion plus faible. Le taux de positivité dans la région reste toutefois encore relativement élevé (9%).
Covid-19 : toujours une lente décrue dans les hôpitaux d’Auvergne-Rhône-Alpes
La très lente baisse du nombre de personnes hospitalisées (en simultané) se confirme toujours dans la région. Au 16 décembre, il y avait environ 400 patients Covid-19 hospitalisés de moins en Auvergne-Rhône-Alpes qu’une semaine auparavant. Une baisse globale réelle mais qui cache des disparités et certaines hausses dans certains départements. C’est le cas notamment dans l’Allier, le Cantal ces derniers jours, en Isère et dans le Puy-de-Dôme.
L’Isère, département où l’épidémie était la plus active ces derniers jours
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Vous pouvez également visualiser l’évolution du taux d’incidence par communes sur cette carte (zoomer ou rechercher la commune par son nom) :
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