Entre crainte des retours en famille et angoisses qui remontent, retour sur cette année pas comme les autres au cœur des foyers Bel-Air et Parot.
Une joyeuse cacophonie, des éclats de rires qui résonnent dans les couloirs du foyer non mixte de Bel-Air à Saint-Étienne. Ceux de trois jeunes d’à peine 16 et 17 ans, Ulrich, Florian et Nathanaël.
« C’est nous les princes de Bel-Air ! », fanfaronne l’un d’eux, analogie à la sitcom des années 1990, d’une autre génération.
Et puis un rappel à l’ordre. Une voix féminine. Celle d’Amandine, leur éducatrice :
« Un peu moins fort les garçons ! »
Des airs d’internat. Tous reprennent leur sérieux en un instant pour la photo, au pas de la chambre d’Ulrich.
« Attends, on va passer dans le journal c’est pas tous les jours qu’on parle de nous ! », clame un autre à son acolyte, arborant sa grimace avec autant d’assurance que son pyjama polaire, à l’effigie de Rudolphe le renne.
Foyers à Saint-Étienne : « Il y avait moins d’embrouilles entre nous, ça nous a ressoudés »
Si la jeune femme lâche parfois un peu de lest parfois c’est parce qu’elle sait qu’au fond, ce tumulte, c’est un peu leur façon d’exprimer leur timidité et leur trop plein d’émotions.
Leur façon de se protéger des difficultés de la vie auxquelles ils font face. Et aussi de la situation sanitaire actuelle qui a aussi bien bousculé le quotidien et l’avenir de ces ados placés sous la protection de l’aide sociale à l’enfance.
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