« Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages », a déclaré Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale sur Europe 1 le 22 octobre.
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Il a ainsi poursuivi :
« Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de La France insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui, ensuite, de loin en loin, mène au pire ».
La critique n’est pas nouvelle. Il y a un peu plus d’un an, en septembre 2019, le quotidien local Le Progrès consacrait sa Une à de potentielles « dérives sectaires » à l’université, et en particulier dans celle de Lyon 2. Basé sur le témoignage d’un seul étudiant, le dossier fustigeait l’enseignement de matières controversées telles que les études coloniales ou les études de genre.
L’Université Lumière Lyon 2 serait-elle sujette à des dérives ou gangrenée par l’islamo-gauchisme ? La question de l’identité de cette université emblématique est en plein cœur de cette nouvelle polémique. Et nous replonge dans un contenu pédagogique qui a toujours évolué, comme dans son histoire estudiantine faite notamment de mouvements sociaux.
Quelle place pour les « questions controversées » à l’université ?
Cette accusation d’islamo-gauchisme envers les contenus et, indirectement, envers les enseignant.es des universités, Françoise Lantheaume, professeure en Sciences de l’éducation à Lyon 2, la trouve ridicule :
« Islamo-gauchisme ? Je ne sais même pas ce que ça veut dire. C’est un mot-valise utilisé par des politiques. Ça me fait penser à un truc de vieux… Le gauchisme, les jeunes ne savent même pas ce que c’est. Donc on parle de gens de gauche et islamiques ? »
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