Enquête dans la région de Lyon sur ces « dernières de corvée », comme certaines se nomment.
« Il faut intégrer les aides à domicile dans le service public, ce sont les oubliées de cette crise ! », scande une personne au mégaphone, lors de la manifestation des personnels sociaux et soignants qui s’est tenue le jeudi 15 octobre à Lyon.
« Invisibles », les aides à domicile le sont même jusque dans le cortège. Aucune banderole ou pancarte ne les représente.
Didier Guthmann, qui tient la permanence syndicale CGT Lyon 7e – 8e des salariées de l’aide à domicile et du service à la personne, était à la manifestation avec une aide à domicile et admet ne pas en avoir croisé d’autres.
J’ai interrogé une dizaine de manifestants. Personne ne semble en connaître dans le cortège ce jour-là, alors qu’elles étaient appelées par les syndicats à venir défiler pour protester contre leurs conditions de travail par temps de Covid-19.
Un événement symptomatique de la profession : isolées les aides à domicile peinent à faire valoir leurs droits et valoriser leur métier.
« Des aides à domicile, je n’en connais pas ici, mais j’en vois plein aux Prud’hommes », remarque une conseillère prud’homale présente à la manifestation.
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