C’est une mobilisation qui voudrait s’inscrire dans une « convergence des luttes ». Tout d’abord, il y a l’appel national de Gilets jaunes pour l’Acte 101, un mois avant l’anniversaire marquant les deux ans du mouvement. L’événement Facebook a été peu relayé localement.
Mais l’appel national #LYONRUGIT a connu plus de succès.
C’est donc une manifestation nationale qui aura lieu à Lyon. Comme pour tout rassemblement de Gilets jaunes à Lyon, le rendez-vous n’a pas été déclaré auprès de la préfecture du Rhône. Il est donné place Bellecour en début d’après-midi.
À 13h12 précise. Les chiffres de l’horaire signifient « ACAB », « soit All cops are bastard ». Ce qui est déjà une indication sur la tonalité revendicative du rassemblement.
Dans l’un des appels circulant sur les réseaux sociaux, les « revendications de base » des Gilets jaunes sont indiquées :
« – le Référendum d’Initiative Citoyenne
– Pour la justice Sociale et Fiscale
– Contre les injustices et les inégalités
– Pour tous nos blessés et condamnés
Bref, pour une vie meilleure et digne ».
Un autre rendez-vous est annoncé, à 18h place des Terreaux :
« Pour un rassemblement contre les mesures liberticides prises par le gouvernement, dont le nouveau schéma national du maintien de l’ordre, qui censure notamment, la liberté de manifester, la liberté d’expression et la liberté de la presse ».
En réponse à ces appels, certains ajoutent d’autres rendez-vous pour d’autres revendications « anti-autoritaires », comme la contestation du couvre-feu qui débute à minuit ce vendredi.
Les mouvements Black lives matter et antifascistes appellent également à rejoindre les Gilets jaunes ce samedi.
Côté antifas, un appel circule pour demander la fermeture de La Traboule, le bar associatif des identitaires.
Quant au mouvement Black lives matter Lyon, toujours sur les réseaux sociaux, il appelle à manifester contre « le racisme systémique et les violences policières », mais également « à réaffirmer la lutte antiraciste à l’intérieur du mouvement des Gilets jaunes ».
Les violences de l’Acte 69
Le dernier appel national remonte au samedi 7 mars dernier. C’était l’Acte 69.
La manifestation non-déclarée avait été cadenassée par les forces de l’ordre place Bellecour.
L’après-midi avait été violent. La préfecture communiquait sur Vingt-quatre policiers blessés. Côté manifestants, le « Comité de liaison contre les violences policières » avait recensé 26 blessés dont un lycéen à la mâchoire fracturée.
Violences policières lors de l’Acte 69 des « gilets jaunes » à Lyon : « ça a été une journée atroce »
Interdiction de manifester
La police s’attend à une confrontation spécialement violente ce samedi. Des « black blocs » seraient prêts à se déplacer depuis différentes régions d’Europe, afin d’en découdre à Lyon, apprend-on de source préfectorale.
Et comme chaque fois en pareille occasion, le préfet à la sécurité, Thierry Suquet, a signé un arrêté interdisant les manifestations dans l’hyper centre de Lyon.
Seuls les quais, la place Antonin Poncet et la place Bellecour, lieu de rendez-vous, sont exclus du périmètre.
Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, les manifestants de ce samedi risquent fort de passer l’après-midi, nassés sous la queue du cheval.
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