Bruno Bernard est le candidat d’EELV, indiqué comme favori et, en l’état, c’est donc un homme pressé. Pour l’interview filmée, un peu compliqué de caler le rendez-vous : d’abord un oubli dans l’agenda puis un retard le lendemain. Il faut dire que l’étiquette écolo a le vent en poupe sur le territoire grand-lyonnais et que ce spécialiste des cartes électorales est occupé : il fait campagne et continue de calculer, plus que jamais.
Lui à la Métropole de Lyon et Grégory Doucet à la Ville de Lyon pourraient offrir au parti « vert » la capitale du macronisme sur un plateau, si l’on étudie les résultats du 1er tour et que l’on envisage des projections sans qu’elles ne soient trop absurdes. Sans vouloir insulter l’avenir et parler avant les urnes. Reste en effet que ces élections métropolitaines sont totalement inédites : uniques en France donc fortement méconnues des habitants premiers concernés (ceux des 59 communes de l’agglomération) ; dispatchées sur 14 circonscriptions avec autant d’enjeux propres.
Portés par une campagne électorale rythmée par leurs thématiques structurelles, les écologistes ont réalisé des scores inédits. Aux municipales à Lyon, c’est un carton. Aux métropolitaines, leurs scores sont moins homogènes mais parfois très haut, comme à Villeurbanne.
L’électorat diplômé et plutôt jeune les a semble-t-il suivi largement. Cela s’est observé à Lyon. Mais les élections métropolitaines ont montré qu’ils ont su séduire un autre électorat que celui que l’on qualifie de « bobo » aisé et diplômé de centre-ville. Les professions intermédiaires notamment. Dans les circonscriptions Lônes-et-Côteaux au sud de Lyon ou dans le Val-de-Saône au nord-ouest, ils ont ainsi réalisé des scores importants. >> Retrouvez toute notre analyse sur ces élections métropolitaines 2020 <<

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…