Si la droite, devançant LREM aux deux élections, semble gagnante dans l’affaire ce n’est pas forcément le cas quand on regarde le détail des listes. Mais deux affaiblis font-ils un seul costaud ?
Pour conserver un peu d’espoir, ils n’avaient pas vraiment d’autre choix que celui d’une alliance. L’accord opéré par Gérard Collomb (LREM-Modem) et François-Noël Buffet (LR) n’était toutefois pas celui le plus attendu ni le « plus naturel ».
Réunir la « famille LREM » avec David Kimelfeld aurait été le plus naturel pour Gérard Collomb. Mais l’actuel président de la Métropole s’y refuse toujours. Pour la droite, largement distancée pour la mairie de Lyon mais gardant espoir pour la Métropole de Lyon, gagner seule semble également difficile. Sans amour mais avec quelques trompettes, ils ont scellé leurs noces. Ensemble, la Métropole de Lyon peut encore basculer dans leur camp. Mais ce mariage fragile pourrait ne même pas franchir le premier obstacle : le second tour des élections municipales et métropolitaines du 28 juin.
Pour Collomb, la chance d’avoir une droite pas bien meilleure que lui
Panneau électoral à Lyon 7e avec l’affiche de campagne de la droite et Gérard Collomb. BE/Rue89Lyon
Au premier tour des élections métropolitaines, les deux compagnons de circonstance ont obtenu des résultats sensiblement équivalents. Les listes Les Républicains ont réuni 17,7 % des voix en moyenne contre 16,5 % pour les listes LREM-Modem « Un temps d’avance » de Gérard Collomb. Leur poids électoral dans ce mariage politique est aussi très équilibré.
En considérant le total des voix obtenues par les listes LREM-Modem et Les Républicains on obtient le rapport de force suivant :
- les listes de Gérard Collomb représentent environ 48 % des voix
- contre 52 % pour les listes de François-Noël Buffet.
Selon l’accord, Gérard Collomb a renoncé officiellement à briguer la présidence de la Métropole de Lyon. La fusion pourrait donc être largement favorable à la droite. Dans les faits, ce n’est pas forcément le cas. Les listes communes présentées au second tour sous l’intitulé « La Métropole, la force du rassemblement » (pour lesquelles LREM a retiré son soutien), montrent une répartition encore plus équilibrée :
- 50,5 % des places éligibles ont été réservées aux colisiters LR
- contre 49,5 % aux colisiters de Gérard Collomb.
Métropole de Lyon : la faiblesse de la droite dans Lyon
Cet apparent avantage en faveur de Gérard Collomb s’explique par la disparité des résultats.
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