Depuis l’ouverture du rail à la concurrence, Railcoop soutient un projet « ferroviaire citoyen », en développant des lignes province-province, comme celle de Bordeaux-Lyon, qui transite par Périgueux, Limoges et Montluçon notamment.
Ancien fonctionnaire du ministère de la transition écologique et solidaire, le directeur de la coopérative, Nicolas Debaisieux a détaillé les objectifs dans un entretien donné à Rue89Bordeaux, et parlé de cet « engagement environnemental ».
Alors que les transports aériens pour les lignes internes sont de plus en plus pointés du doigt, Railcoop espère transférer une part de ce trafic sur les rails. Et Bordeaux-Lyon, c’est… la première ligne aérienne de province, avec 590 000 voyageurs par an.
6h47 de voyage à partir de 38 euros
Pour cette ligne Bordeaux-Lyon en train, il faudra compter 6h47 de voyage, contre deux heures en avion. Mais selon Nicolas Debaisieux, les Français seront prêts à privilégier les rails. « C’est un marché inexploité », explique-t-il. Et pour les convaincre, si besoin est, les premiers prix calés sur ceux du covoiturage, à partir de 38 euros, pèseront dans la balance.
Mais pour mener à bien son projet d’ici 2022, la coopérative a besoin de 3000 sociétaires supplémentaires (ndlr : elle en compte 300 à ce jour), afin d’obtenir la licence d’exploitation ferroviaire, ainsi que d’une société de garantie pour louer ou acheter le matériel.
Railcoop est aujourd’hui en discussion avec des collectivités et l’Etat pour trouver des solutions.
Entretien complet à lire sur Rue89Bordeaux (abonnés).

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