Des élections qui favorisent les doubles candidatures et la notabilité
Beaucoup de formations ont choisi comme têtes de listes des maires sortants ou d’autres élus (des députés notamment). Nous l’avions évoqué pour les listes LR de François-Noël Buffet ou celles de David Kimelfeld.
L’objectif pour les formations politiques est de favoriser un comportement électoral similaire lors des deux élections. En clair, faire « voter deux fois pour son maire ». Là où il y avait double candidature de maires, cela s’est globalement confirmé.
Ce choix était pour certains tout autant stratégique qu’économique.
En effet, les plafonds de dépenses et de remboursement des frais de campagne ne sont pas les mêmes pour les deux élections (voir la question à ce sujet dans notre « hotline » des élections métropolitaines). Les dépenses autorisées sont plus importantes pour les élections municipales que pour les métropolitaines. Ainsi, un candidat tête de liste aux deux élections avait alors tout intérêt à mêler les deux élections dans sa propagande électorale pour mutualiser et réduire les coûts.
Cela a donc favorisé des doubles candidatures en tête de liste aux deux élections. Une situation qui pourrait ne pas aider au renouvellement parmi les élus. Et qui oblige de facto les partis comptant le moins de personnel politique à procéder à ces doubles candidatures. Ainsi à Lyon, bon nombre de têtes de listes du Rassemblement National ou de « Lyon en Commun » (LFI / Gram de Nathalie Perrin-Gilbert) doublonnaient le 15 mars dernier.
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