Nous sommes le lundi 11 mai, il est 7h31 et je quitte mon logement dans le centre du village de Lentilly pour rejoindre la gare. Mon objectif du jour est simple. Je dois rejoindre le 7ème arrondissement de Lyon en transports en commun. Je précise que, venant de Guingamp dans les Côtes-d’Armor, je n’ai pas l’habitude de prendre ni le train, ni le métro, ni le tramway.
Je prends toutes mes précautions, plusieurs masques (obligatoires dans les transports en commun), ainsi que des gants et gel hydroalcoolique. Je vérifie une dernière fois que j’ai tout mon matériel « anti-Covid » et c’est parti.
Arrivée dans une gare déserte
J’arrive à la gare de Lentilly, à 7h40, il n’y a personne. Ni sur les quais, ni sur le parking d’habitude bondé. Je dois prendre le train direction Lyon Gorge de Loup et il doit arriver à 7h48. En temps normal, à la gare de Lentilly, un train se présente tous les quarts d’heure mais en ce tout début de déconfinement, le train ne passe que toutes les demi-heures.
A 7h43, une femme gare sa voiture et se pose sur le quai dans l’attente du même train que moi. Elle ne porte pas de masque. Durant toute la durée du confinement, elle n’est pas retournée au travail. Elle semble surprise :
« Je pensais qu’il allait y avoir plus de monde aujourd’hui pour prendre le train. D’habitude il y a beaucoup d’usagers, des travailleurs et des lycéens. Au moins on pourra respecter la distance recommandée ! »
Puis, elle enfile son masque. Elle confie qu’elle n’aime pas mettre le masque et attend donc le dernier moment pour l’enfiler.
Un TER vide
Il est 7h48 et le train arrive en provenance de Sain-Bel. Nous sommes deux à monter dedans. Dans les wagons, le nombre d’usagers se compte sur les doigt d’une seule main. Environ trois par wagon.
Tous les voyageurs portent des masques. Chacun se tient à une distance séparée d’un mètre minimum. La majorité des personnes attend que le train arrive sur le quai pour mettre son masque. Les masques portés sont globalement semblent « fait-main ». Sur dix personnes équipées, quatre disposent de masques « grand public » ou chirurgicaux.
Le train se remplit peu à peu.
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