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Arthur, chef de rayon en hypermarché : « On a fait un peu à la McGiver au départ »

Arthur* est chef de rayon dans un hypermarché situé dans la métropole de Lyon. Il raconte la mise en place progressive de mesures de protection face à l’épidémie de coronavirus. Mais aussi l’angoisse, quand il a compris qu’il serait un de ces travailleurs à devoir continuer de travailler malgré les risques. Ce que le virus a modifié dans son magasin. Et sa crainte aussi de ramener le virus à la maison.

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Rayon presque vide de supermarché

« J’ai commencé à me dire qu’aller au travail allait devenir dangereux »

« J’ai vraiment pris conscience de la situation, comme beaucoup je crois, quand le confinement a été annoncé. Auparavant, pour beaucoup d’entre nous on a fait comme le gouvernement : on n’a pas trop vu venir. Et à ce moment-là, j’ai réalisé qu’on allait être, nous dans l’alimentaire et les hypermarchés, parmi les seuls à aller au travail avec les soignants. J’ai forcément commencé à me dire qu’aller au travail aller devenir dangereux.
Dans mon magasin, au départ on a adapté les horaires pour la mise en rayon. On a demandé à être livré plus tôt. Côté personnel, on fait venir des personnes en soirée qui travaillent jusqu’à 3-4h du matin comme ça ils ne sont pas en contact avec la clientèle dans les rayons. Les horaires de travail ont un peu changé mais on ne peut pas modifier complètement toute la chaîne d’organisation.
On stocke un peu plus mais on n’a pas par exemple les frigos pour stocker tous les produits frais. Le rythme et les horaires des livraisons a été conservé en partie. »

« On a mis du film plastique aux caisses le temps de recevoir les plexiglas »

« Pour se protéger, on avait déjà un bon stock de produits désinfectant. On désinfecte nos outils de travail, nos ordis, nos claviers, tous les jours. Pour les clients, on désinfecte les caddies et les charriots. On travaille avec des gants en permanence. On a reçu quelques masques au départ, qu’on a laissés aux caissiers. Pour eux, on a un peu fait à la McGiver au départ en mettant du film plastique aux caisses pour les protéger, le temps de recevoir les plexiglas.

Ces masques qu’on a pu trouver, c’était un peu à droite à gauche, en se débrouillant ou grâce à des connaissances, au niveau des salariés.
Là, on doit recevoir des masques. On va en garder quelques uns pour nous, surtout pour les caissières, puis on donnera le reste du stock à un hôpital. Aujourd’hui, on travaille avec des masques, gants et gel hydroalcoolique. »

« Il y avait ceux qui minimisaient et ceux qui prenaient conscience de ce qui se préparait »

« Au départ dans l’équipe, il y a eu ceux qui minimisaient la chose.

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