En attendant, envois de mails, coups de fil, visioconférences pour certain.e.s enseignant.e.s, rapports heurtés avec l’administration, (léger) désarroi en entendant Jean-Michel Blanquer, coups de stress, récit d’anecdotes avec humour et vague à l’âme : plusieurs d’entre vous ont bien voulu partager cette expérience sur Rue89Lyon. N’hésitez pas à nous contacter (hello@rue89lyon.fr) pour que l’on échange et que l’on vous pose nos questions.
Ci-après, premier récit, celui d’un prof exerçant dans un lycée à Vénissieux, enseignant les Lettres et l’Histoire à des CAP (avec une majorité de mineurs exilés isolés), ainsi qu’à des élèves de Première et de Terminale.
En moyenne je travaille 35 heures minimum par semaine (un calcul établi sur les trois premières semaines de confinement) ; je voulais savoir combien de temps je passais « en distanciel » comme l’on dit dans l’Éducation nationale. Ce qui a été compliqué, c’est adapter son travail aux « écrans et au numérique ».
Faire classe sans les élèves, c’est un autre métier.
J’avais un cours de prévu sur « les systèmes de l »‘information » avec, notamment, une séance sur les données personnelles et le RGPD… Vu les outils que j’utilise pour garder un lien (humain et scolaire) avec les élèves, le laïus sur la protection des données personnelles est caduque !
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J’utilise principalement (et « je » est un « nous » puisque mes collègues également) Whatsapp, Zoom voire Snapchat. Sans ces réseaux, nous ne pourrions garder ce lien avec les élèves.
J’enseigne dans un lycée professionnel à Vénissieux et la fracture numérique et sociale est réelle et impressionnante.
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