Comme un air de déjà vu. Depuis quatre ans, dans la région de Lyon, le premier ou deuxième samedi de février, les membres de Blood and Honour organisent leur festival de musique. Du black metal neonazi ou NSBM pour National Socialist Black Metal.
La quatrième édition du « Call of terror » aura lieu ce samedi 8 février. Comme chaque année, on attend environ 400 personnes en provenance de France et même d’Europe.
L’organisation est toujours la même. Sur la page de la billetterie en ligne Weezevent dédiée à l’événement, les organisateurs donnent peu d’informations. Ils n’indiquent que les groupes et une aire géographique « Rhône-Alpes entre Genève et Lyon » où se déroulera le concert.
Comme toujours, ils communiqueront le jour même aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.
Toujours la même technique de dissimulation pour organiser un événement néonazi
Que ce soit pour organiser les tournois de free-fight ou les concerts de black metal néonazi, les membres de Blood and Honour utilisent toujours la même technique manifestement très efficace puisque les autorités disent également ne pas connaître, en amont, les lieux de ces rencontres. C’est encore le cas en 2020.
Ces organisateurs jettent leur dévolu sur des petites communes qui disposent de salles des fêtes d’une capacité d’environ 500 personnes. Ça tombe bien, la grande région de Lyon en est remplie.
Pour réserver auprès des employés de ces mairies, ils ne parlent pas de concerts de black metal néonazi mais d’« anniversaire », de « réunion de motards » ou encore, comme l’année dernière, de « musique du monde ».
L’année dernière, le secrétaire de mairie de la petite bourgade de Longes, dans la vallée du Gier (département du Rhône) nous racontait la manière dont il s’était fait gruger.
Deux mois avant la date du concert, il avait reçu une demande pour louer la salle des fêtes intercommunale. Elle émanait du président de l’« Association de musique du monde des 2 Savoie » qui voulait organiser une soirée le 9 février 2019.
L’association en question, domiciliée à Marseille et créée quelques mois auparavant, a pour objet « l’organisation de petits événements locaux autour de la musique du monde ». L’employé de la mairie ne s’est donc pas méfié :
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