Les élections passées, le nouvel exécutif devra trancher rapidement la question de la gestion de la production et la distribution. Est-ce que la Métropole continue de confier l’eau au privé via une délégation de service public (DSP) ou, est-ce que la collectivité assure directement toute la gestion de la ressource, de la production à l’assainissement (l’assainissement est déjà assurée en régie) ?
Derrière cette question, se pose également celle de la sécurisation de la ressource et des investissements à plusieurs dizaines de millions d’euros nécessaires pour ne plus être dépendant du seul champ captant de Crépieux-Charmy.
1. Régie publique ou délégation de service public ? Le retour d’un vieux débat lyonnais
Comment gérer l’eau potable des habitants de la Métropole ? Voilà une question qui ne date pas d’hier. Cela fait plus de trente ans que le choix a été fait, sur la majeure partie du territoire métropolitain, de confier la production et la distribution de notre eau du robinet à des entreprises privées. C’était en 1986 exactement.
À l’époque, des contrats de délégation de service public (DSP) particulièrement avantageux pour les délégataires avaient été signés, notamment celui avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia : d’une durée de trente ans et avec un prix du m³ si élevé qu’il avait fait de l’eau des lyonnais la deuxième plus chère de France. Le tout, qui plus est, sur fond de pratiques peu transparentes et d’un prix de l’eau prohibitif.
En 2012, ce contrat a été résilié de manière anticipée mais l’assemblée du Grand Lyon a voté tout de même pour le renouvellement d’une DSP. Les débats avaient été corsés.

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