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Élections 2020 à Lyon : la gauche « rassemblée » et « unie »… avec trois listes en lice

Dans la même semaine, les listes « Lyon en commun » menée par Nathalie Perrin-Gilbert et « La gauche unie » menée par Sandrine Runel à Lyon et par Renaud Payre pour la Métropole, ont présenté des candidats et premiees axes programmatiques.

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Renaud Payre et Sandrine Runel

Deux formations de gauche ; chacune revendiquant d’être la plus légitime pour l’estampille du « vrai » rassemblement. En comptant la liste autonome d’Europe Écologie – Les Verts, pas moins de trois listes se présentent à gauche pour les élections municipales à Lyon et les élections métropolitaines. Beaucoup de posture, car les propositions emblématiques (présentées plus bas dans cet article) sont souvent communes. Alors pourquoi tant de divisions ?

Les rendez-vous de campagne s’accumulant en ce début d’année sont venus le rappeler : la gauche ne partira pas unie dès le premier tour. Cette semaine, deux formations ont présenté des premiers noms et propositions pour la double élection à venir en mars.
Nathalie Perrin-Gilbert avait annoncé sa candidature à la mairie de Lyon voilà un moment. De leur côté, Renaud Payre qui a rejoint, en lui tirant la manche, Sandrine Runel, candidate à la mairie de Lyon investie par le PS, avait lancé un appel à un large rassemblement des forces de gauche dès le premier tour. Il s’agit de la candidature en forme de coup médiatique moyennement réussi, celui de « Madame Z » à l’été 2019.
Un appel auquel s’était joint un certain Grégory Doucet. Alors porte-parole local d’Europe Écologie – Les Verts (EELV), il était candidat à l’investiture de son parti et porteur de cette envie d’union large dès le premier tour. Élu largement lors de la primaire de son parti, il a dû bien vite ranger ses envies de rassemblement pour adopter la ligne autonomiste de sa formation pour le premier tour.

Qui sont les plus rassemblés ? C’est nous ! Non, c’est nous !

À partir de là, l’émiettement était annoncé. Avec un tableau qui du coup peut prêter à sourire : deux listes menées, en partie, par les deux co-fondateurs du Gram (Groupe de réflexion et d’actions métropolitaines) que sont Nathalie Perrin-Gilbert et Renaud Payre et une liste écologiste menée pour la mairie de Lyon par un candidat ayant plaidé pour une union plus large.
Dans les faits, « Lyon en commun » est soutenue par le Gram, la France Insoumise (LFI), la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et Ensemble !. Ce qui faisait dire ce mardi à Nathalie Perrin-Gilbert que :

« C’est nous qui sommes la gauche rassemblée ».

La « gauche rassemblée » d’un côté et les listes de « La gauche unie » de l’autre. Ces dernières sont soutenues par la Manufacture de la Cité (plateforme lancée par Renaud Payre après son départ du Gram), le Parti Socialiste, le Parti Communiste Français, Génération.s, Nouvelle Donne, Place Publique et des militants de LFI ne souhaitant pas suivre la ligne de leur mouvement. LFI a en effet fixé comme ligne jaune de pas participer à des listes où figure le PS.

« Nous avançons unis et rassemblés », a expliqué Renaud Payre, par ailleurs directeur de Sciences Po Lyon, ce jeudi 16 janvier.

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