Le timing, de façon involontaire, était plutôt bien choisi. Pendant qu’Étienne déroulait une bonne part de ses propositions avec ses colistiers, Gérard Collomb et son nouveau dauphin Yann Cucherat présentaient leurs têtes de listes ce vendredi matin, prévenant les journalistes quelques heures avant. Mais chez le maire de Lyon, pas de programme évoqué (« à venir »).
Pour le candidat Les Républicains, qui ne bénéficie pas de la même notoriété que l’actuel maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur et déroule donc ses propositions depuis un moment déjà, la comparaison en terme d’image était plutôt flatteuse ce jeudi matin. Une nécessité peut-être pour ceux qui partent de loin mais qui espèrent aussi aller loin.
Étienne Blanc l’écrit et le dit. Il veut « renverser la table ». Sans trop effrayer pour autant. Alors, d’emblée, comme pour ne pas effrayer les Lyonnais et parler de « continuité », on l’entend lâcher :
« Notre programme n’est pas un programme hostile à l’équipe sortante. »
Sur l’environnement, Étienne Blanc force sa nature
S’il veut croire qu’il faut une « révolution » du modèle de la ville et de la métropole à venir, elle se fera malgré tout tranquillou. Le candidat de la droite a donc décliné de nombreuses propositions à la recherche d’un équilibre. Les questions environnementales constituent le thème privilégié de la campagne en cours. Sur ce champ, il l’avoue lui-même, lui et sa famille politique doivent forcer un peu leur nature. Les propositions présentées ce jeudi se cantonnent à la « verdure en ville ». Avec des annonces qui sonnent un peu comme des slogans.
« On veut faire de Lyon la plus grande-ville jardin en Europe ».
Comment ? En installant des corolles, sortes de massifs grimpants, en ville mais aussi dans des écoles pour créer « 30 000 m2 d’ombre ». Et en proposant un plan un arbre pour un habitant, soit la plantation de 500 000 arbres et arbustes dans la ville ainsi que la plantation d’un arbre ou arbuste par naissance sur la durée du mandat. Étienne Blanc propose également de développer l’installation de fermes urbaines, de créer des mini-jardins et de développer les revêtements des sols et des routes perméables à l’eau. Pas de rupture évidente avec « Gérard Collomb le bâtisseur » même s’il souhaite donner une image « moins bétonnée de Lyon ».
Sécurité et finances, en père la rigueur
Étienne Blanc n’a pas oublié les marqueurs plus traditionnels de la droite. Sécurité et rigueur budgétaire. En donnant quelques coups de mentons qui ne mangent pas de pain :
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