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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Plonk & Replonk, soirée queer et Tony Garnier : la sélection culture en janvier 2020 à Lyon

Après les fêtes de fin d’années passées à zigzaguer entre mamie boomeuse et amis vieillissants, voici une sélection culture/sorties, qui devrait vous réchauffer et vous faire entamer 2020 sous de bons auspices. S’il y a une bonne résolution à prendre en ce mois de janvier, c’est -évidemment- de vous abonner à Rue89Lyon et de partager vos bons plans en commentaire. 

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Ashes

Jennifer Lauro Mariani et Paysage [sous surveillance] – aux Subsistances

Paysage sous surveillance
Jennifer Lauro Mariani a choisi de construire une proposition scénique à partir d’un texte de Heiner Müller. ©Jennifer Lauro Mariani

Jennifer Lauro Mariani propose une performance inspirée d’un texte de Heïner Muller. Chercheuse associée ACTH, elle s’inscrit dans la continuité de l’exposition « Inventer le lieu à son endroit ! » présentée dans les Biennales de Lyon.

Ce texte, c’est « Paysage sous surveillance ». Il se déroule en une seule et même phrase en prose de neuf pages, sans paragraphes, sans didascalies. Son objet ? Questionner la description d’un paysage. Que peut-on voir dans ou derrière celle-ci ? Figures, mots, couleurs se succèdent jusqu’à perdre l’oeil qui lit.

Dans cette adaptation scénique, les deux interprètes s’emparent physiquement de ce bouleversement d’images.

Le 16 et 17 janvier, aux Subsistances. 

GLAM against the machine – soirée queer au Sonic

Une nuit de chaleur, de démon·e·s de minuit, de chant (et d’ivresse), oui, vous avez deviné, c’est soirée queer au Sonic.

Entre France Gall, l’Eurovision et Broadway, quatre divas seront au rendez-vous : Zazou Minaude, Sam Beardy, Malva Morose et Joel Defrance. Côté son, c’est Bühler et Salo qui régaleront. La soirée commencera par un « warm up Broadway », assuré par Bühler, suivi d’un drag show. L’ambiance se réchauffera ensuite avec un set disco et variétés 70’s, avec Frida Salo aux manettes. La nuit s’achèvera avec un set de Bühler puis de Frida.

soirée GLAM
Est-ce que le fantôme de France Gall hantera la nuit ? A vous d’aller vérifier.

L’accueil sera assuré par la punkette Béatrice LaDalle, le papillon Fé Szelag, le félin Ken Trophy, la libertine Sada Spinozob et la drôlesse Nana Deon, tout en classe et élégance, bien évidemment.

Rappelons que la GLAM se veut un safe-space pour les personnes qui se considèrent queer, LGBTQIAA+, allié·es, rebelles, différent·es, libres/ Attendez-vous à une ambiance colorée, décadente et éclectique.

Le 18 janvier au Sonic. 

Plonk et Replonk – au musée des Confluences

Vous avez déjà fait trois fois le tour du parcours permanent du musée des Confluences, et le monumental squelette de rorqual vous laisse désormais de marbre ? Ça tombe bien, Plonk et Replonk s’y invitent pour proposer « L’univers à l’envers », après avoir visité les réserves du musée. De quoi tout redécouvrir à travers leur regard ironique et toujours irrévérencieux.

Plonk et Replonk
Un exemple des détournements loufoques que signent Plonk et Replonk ©Bébert – Plonk et Replonk

Spécialisés dans le photomontage et le détournement de vieilles photos d’archives et de cartes postales, on se demande ce que les artistes vont bien pouvoir faire des animaux empaillés. On espère une bonne dose d’absurdité suisse sur l’ornithorynque.

Jusqu’au 1er novembre 2020 au musée des Confluences.

Portraits de Lyon – au Musée d’Histoire de Lyon

Mais qu’est-ce que cette ville de Lyon ? Que vous soyez touriste ou autochtone, le Musée d’Histoire de Lyon propose de remonter dans l’histoire de la ville, dite capitale des Gaules, à travers des repères essentiels.

Trois grandes questions traversent l’exposition : peut-on définir Lyon ? Comment Lyon est devenu Lyon ? Et qu’est-ce que Lyon aujourd’hui ?

MHL
La maquette interactive, coeur de l’exposition.

Données historiques et géographiques, objets de collection ou symboliques, personnages témoins fictifs, films immersif ou d’animation se mêlent pour créer une scénographie qui convoque humour et plaisir de l’exploration. Le but : susciter la curiosité, sans intimider ou barber.

Le clou de l’expo ? Une maquette interactive de Lyon, pour se situer dans la ville d’aujourd’hui et identifier ses grands repères géographiques comme historique.

L’exposition s’inscrit dans la réinvention du MHL, qui ne souhaite plus être un « musée de collections » mais plutôt un « musée de ville », qui met en scène des récits de celle-ci. Elle est aussi la première de quatre étapes qui s’inscrivent dans un temps long : à chaque fin d’année, entre 2019 et 2022, une nouvelle exposition ouvrira.

Exposition permanente, au Musée d’Histoire de Lyon.

Deuxième édition du festival “A l’école de l’anthropocène”

Vous avez peut-être lu l’une des tribunes des « Mercredis de l’anthropocène » que nous publions chaque semaine. Après une première édition en 2019, revoilà le festival « A l’école de l’anthropocène », proposé par l’École urbaine de Lyon. Le programme est disponible, qui se déclinera entre performances, conférences, expos, et rencontres…

Les Mercredis de l'anthropocène aux Halles du Faubourg. DR
Les Mercredis de l’anthropocène aux Halles du Faubourg. DR

Quelles politiques de la terre à l’heure de l’anthropocène ? A-t-on eu raison d’inventer l’agriculture ? Où habiterons nous dans le futur ? Comment l’urbanisation a-t-elle bouleversé la planète ? Autant de questions auxquelles l’événement propose de tenter de trouver des réponses.

Au programme, aussi, un peu de pratique, avec par exemple des tips pour réussir à lire et comprendre le dernier rapport du GIEC, un atelier de cartographie ou encore un autre pour apprendre à décrypter les images.

Du 27 janvier au 2 février.

Jeune ballet du Conservatoire – à Lyon 2

Sous la direction artistique de Kylie Walters et avec par la répétitrice Gaëlle Communal van Sleen, le Jeune Ballet du Conservatoire National Supérieur de Danse et Musique de Lyon invite à des incursions dans des univers chorégraphiques variés. Cette année, les femmes chorégraphes sont à l’honneur.

Chaque saison, le Jeune Ballet du CNSDM de Lyon danse sous la direction de chorégraphes, créateurs et créatrices, pour la dernière étape de leur formation : rencontrer le public.

Pour la saison 2020, deux créations sont proposées : « Ashes » de Xenia Wiest. D’origine russe, elle a été formée à l’Académie de danse Braunshchweig en Allemagne. Depuis 2005, elle crée pour le Staatsballett Berlin ainsi que de nombreux galas.

A voir aussi : « Danser les ombres » d’Anne Martin, titre inspiré du roman éponyme de Laurent Gaudé. Anne Martin a étudié la musique au Conservatoire de Lausanne et la danse à l’école de Rosella Hightower à Cannes. Engagée au Ballet du Grand Théâtre de Nancy, Anne Martin elle a rejoint Pina Bausch à Wuppertal et devient soliste du Tanztheater, jusqu’en 1991.

Parallèlement, elle pratique l’improvisation, le chant de rue, le chant traditionnel (Sicile, Corse) et propose ses propres compositions. Elle enseigne au CNSMD de Lyon depuis 2003.

A redécouvrir également, trois chorégraphies des répertoires classiques et contemporains avec Sharon Eyal, Carolyn Carlson et Sasha Waltz.

Les 20 et 21 janvier, amphithéâtre culturel de Lyon 2.

Le maire et l’architecte, une expo sur Tony Garnier

Pour le 150ème anniversaire de la naissance de Tony Garnier (1869-1948), les Archives municipales de Lyon proposent de découvrir les deux casquettes de ce personnage mythique de la ville, maire et architecte, au prisme de la Cité industrielle.

Le parcours propose deux parties reliées entre elles par un espace consacré à l’œuvre artistique de l’architecte. La première partie (Lyon-Paris-Rome-Lyon) retrace sa formation technique au collège de la Martinière, ainsi que son apprentissage de l’architecture dans les écoles des Beaux-Arts de Lyon, Paris et enfin Rome.

Cité industrielle
La Cité Industrielle sera au centre de l’expo.

Dans la seconde partie, les visiteurs pourront « entrer dans l’oeuvre » de l’artiste, et comparer son projet de « ville neuve » avec les projets réalisés. La Cité industrielle sera bien sûr au  cœur de l‘exposition. A travers une reconstitution en 3D, il sera possible de de visiter une vraie ville entre espaces verts, loisirs et habitations.

L’exposition propose aussi une autre approche de la relation entre Edouard Herriot et Tony Garder, tous les deux convaincus qu’il fallait des voies nouvelles pour Lyon, sans que leurs visions respectives concordent pour autant.

L’exposition a été construite à partir du fonds des Archives municipales de Lyon, et complétée par d’autres collections privées et publiques.

Jusqu’au 21 mars 2020, aux archives municipales.

Théâtre d’ombres – à l’Epicerie Moderne

C’est l’histoire d’un rond qui part découvrir le monde. Il traverse des quantités d’univers différents : une maison, un jardin, la ville, la nuit et le ciel…

Il y rencontre des formes et des couleurs et se métamorphose : tantôt fruit, œil de chouette ou autre bizarreries… L’épopée du rond est racontée en chansons, comptines et grâce à un rétroprojecteur, pour un vrai voyage sensoriel.

Coline Hateau est au théâtre d’ombre et au rétroprojecteur, tandis que Romain Marsault assure chants et musique.

A l’Epicerie Moderne, le 29 janvier.


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